Le finaliste de la primaire UMP ne se laisse pas décourager par les ralliements de Michel Noir, Nora Berra et Emmanuel Hamelin à son concurrent, Georges Fenech. Pour expliquer ce “retournement”, Michel Havard voit la main de Paris.
Quelques dizaines de minutes avant que Georges Fenech n'annonce le soutien de Michel Noir, Michel Havard tenait une conférence de presse ce jeudi. L'occasion de faire un point “sur les derniers événements”. Évidemment, derrière cette formule, le candidat à la primaire pense au ralliement de Nora Berra et Emmanuel Hamelin derrière Georges Fenech. “Je ne vais pas cacher que cela a été une surprise pour moi, explique-t-il, puisque nous avions convenu au soir du premier tour de faire une alliance des Lyonnais. Mais, mardi, les choses avaient changé.” Pour expliquer ce “retournement”, Michel Havard voit la main de Paris. “J'y ai quelques amis, alors je suis au courant de ce qui se trame”, appuie-t-il. Quant au ralliement de Michel Noir, il affirme avoir conscience “de la mise en place d'une stratégie”.
“Être maire de Lyon, c'est l'histoire d'une vie”
Malgré tout, l'homme reste confiant en ses chances. Il affiche même un optimisme déconcertant. “Rallier des élus, ce n'est pas rallier des Lyonnais. Je suis d'ailleurs heureux qu'une partie des équipes de Nora Berra et d'Emmanuel Hamelin nous ait rejoints.” Inspiré, celui qui est sorti leader le soir du 1er tour, et qui désormais fait office de challenger, perçoit comme un frémissement chez les électeurs : “Ils ne sont pas dupes. Je sens se lever une résistance lyonnaise devant ce poids institutionnel qui essaie de s'immiscer dans la primaire à Lyon.”
Michel Havard a essayé de défendre le bilan de l'opposition municipale, refusant “de laisser dénigrer son équipe, qui a travaillé dans des conditions difficiles”. Il demande d'ailleurs “solennellement aux Lyonnais de ne pas interrompre cette dynamique”. Il estime toujours être le seul à pouvoir rassembler au centre et être en mesure de battre Gérard Collomb en 2014. Michel Havard refuse de laisser le poste de maire lui glisser entre les doigts. “Être maire de Lyon, c'est l'histoire d'une vie”, répète-t-il.