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© Tim Douet

Michel Mercier et la "rumeur" de son entrée au Conseil constitutionnel

Le sénateur du Rhône prend soin de ne pas confirmer les ambitions que la presse a pu lui prêter récemment.

L'ancien ministre de la Justice du gouvernement Fillon avait annoncé se mettre "En marche" via une tribune à la fin du mois de mars. Quelques mois plus tard, le ras de marée des élections législatives passées, son nom apparaît comme celui qui pourrait accéder à la présidence du Sénat dans le cas d'une majorité de macronistes. En septembre, près de la moitié des élus du palais du Luxembourg seront renouvelés, de quoi attiser toutes les ambitions de la majorité présidentielle pour mettre la main sur le Sénat. Dans un article de Libération, un sénateur centriste s'amuse du petit jeu de Michel Mercier et de Gérard Collomb dans les coulisses. "C'est une alliance improbable entre le triangle, le franc-maçon Collomb, et le goupillon, le démocrate chrétien Michel Mercier. Mais ces deux-là font de la politique à la lyonnaise, à la mode radicale et radicale socialiste. Ils arrangent leurs petites affaires entre eux. Pour le Sénat, Collomb est à la manœuvre institutionnelle et Mercier, lui, s'affaire dans les jeux de couloirs".

"Dans dix ans, je serai à la retraite sans problème !"

Des "jeux de couloirs" que Michel Mercier n'a vraisemblablement pas envie d'évoquer. "C'est une élection qui se fait en octobre, donc en juillet on ne peut pas bien parler de ce qui se fera. C'est de la rumeur. Mais ça occupe toujours un peu" répond-il à Lyon Capitale. Il semblerait cependant que son agitation dans les coulisses ait inquiété l'actuel président du Sénat, Gérard Larcher. En effet, Le Progrès écrivait dans son édition de vendredi que "la nomination d'un nouveau membre au Conseil constitutionnel serait imminente" et que Michel Mercier "serait favori". Après le départ du Conseil constitutionnel de Nicole Belloubet pour le ministère de la Justice, Gérard Larcher pourrait y nommer Michel Mercier et éviter ainsi de se trouver face à lui lors du scrutin pour briguer la présidence du Sénat. "Concernant la nomination, le président du Sénat nomme qui il veut et quand il veut" élude Michel Mercier. Quant à savoir quel rôle l'ancien président du conseil général serait prêt à tenir dans les mois ou les années qui viennent, il botte de nouveau en touche. "Dans 10 ans je serai à la retraite sans problème !" plaisante-t-il. On se souvient encore de Gérard Collomb affirmant maintes et maintes fois à la presse qu'il ne serait pas ministre en cas de victoire d'Emmanuel Macron. Michel Mercier, lui, choisit de parler de simples rumeurs, sans doute pour mieux se réjouir dans le cas où ces dernières viendraient à se réaliser.

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