Le garde des Sceaux et président du conseil général du Rhône, Michel Mercier, a exprimé, jeudi 9 juin, l'opposition du gouvernement à la proposition de loi socialiste ouvrant le droit au mariage des couples homosexuels. Le débat avait lieu, pour la première fois, à l'Assemblée nationale. Réactions.
Le ministre de la Justice a donc pris la parole jeudi 9 juin à l'Assemblée nationale pour exposer la vision du gouvernement sur la proposition de loi socialiste visant à unir "deux personnes de sexes différents ou de même sexe". Il a déclaré que le mariage était une “institution, à la base de la cellule familiale“ à distinguer des “autres types d'unions“ telles que le Pacs et le concubinage.
“Il convient de respecter la place et les spécificités de chacune de ces unions“, a-t-il lancé, au cours d'un débat sur le sujet du mariage homosexuel, pour la première fois à l'ordre du jour des débats parlementaires.
"L'attachement de notre société au mariage"
Le garde des Sceaux a souligné l'importance de l'institution du mariage en France. “Ce débat est l'occasion de montrer l'attachement de notre société au mariage, pour la sécurité qu'il apporte par rapport aux autres types d'unions et pour le symbole social qu'il représente“ a-t-il estimé.
Raison de plus, selon Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de Ségolène Royal et adjointe au maire de Lyon, pour ouvrir le mariage aux homosexuels. La socialiste, selon laquelle la France a pris du retard sur cette question depuis le Pacs, s'est dit choquée par le discours de Michel Mercier. Elle a eu une pensée en particulier pour "les enfants de couples homosexuels, laissés dans une incertitude juridique grave". "En France, a-t-elle terminé, on a pris un retard phénoménal depuis la création du Pacs. La société est en avance sur ses législateurs".
Pascale Crozon, député PS de Villeurbanne, présente à l'Assemblée, jeudi, avoue quant à elle ne pas avoir été étonnée par les propos “traditionnels“ de Michel Mercier. Elle a constaté néanmoins que l'ouverture au mariage gay n'a pas suivi le clivage politique habituel puisque “certains membres de l'UMP étaient favorables à cette proposition“.
L'espoir de LGBT et de Pascale Crozon
L'association LGBT à Lyon s'est félicité également du coming-out de deux députés de la majorité : "au moins deux député(e)s (...) ont eu le courage de se prononcer pour cette ouverture du mariage, et ce, contre l’avis du parti politique qui les accueille". Un bon début selon Pierre Revol-Abel, secrétaire du Forum Gay et Lesbien de Lyon relayé par David Souvestre.
Quant à Martine Roure, conseillère municipale socialiste lyonnaise, ancienne vice-présidente du Parlement Européen, elle a estimé que le mariage était "un contrat civil entre deux personnes qui devrait être ouvert à tous". “Michel Mercier confond tout : idées religieuses et vie civile“, selon elle.
La proposition de loi sur l'ouverture du mariage aux homosexuels sera soumise au vote des députés mardi prochain. Sauf surprise, elle ne devrait pas être adoptée.
D'après l'article 1 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, datant du 26 Aout 1789, il est stipulé que 'Les hommes naissent et demeures libres et égaux en droit.' Cependant, par le refus à la légalisation du mariage homosexuel, le gouvernement vas à l'encontre du plus évident des droits. Chaque homme, qu'ils soit hétérosexuel, homosexuel, bisexuel ou transsexuel a le droit de se marier légalement avec la personne de son choix. L'égalité de tous est LE principe à défendre et pas seulement en France, nous sommes dans le devoir de défendre ces personnes, leur orientations sexuelles ne devraient pas être mal vues.
Il est évident que l'article 1 de la déclaration universelle des droits de l'Homme et du citoyen est sans cesse transgresser. Est-ce parce que Mr. MERCIER ne peut pas épouser Mr. COLLOMB qu'en amoureux éconduit il doit s'opposer à la légalisation du mariage homosexuel?...Mais sur ce second point on n'est pas obligé de partager cette interrogation...