Patrick Mignola qui avait bâti en 2015 un accord entre le Modem et Laurent Wauquiez a démissionné jeudi de son mandat de conseiller régional. Une démission qu'il justifie par leurs désaccords nationaux, mais qui n'est pour l'instant pas contagieuse. Les centristes font toujours partie de la majorité de Laurent Wauquiez.
Son départ aurait dû être théâtral. Mais au fil de la semaine, la démission de Patrick Mignola de son mandat de conseiller régional a perdu de l'ampleur. Elle est pourtant devenue effective ce jeudi midi en pleine séance plénière de l'assemblée régionale. Prévue dans une conférence de presse, elle a finalement été annoncée par un communiqué de presse. L'ancien vice-président aux transports de Laurent Wauquiez quitte la région pour cesser son grand écart personnel : membre de la majorité du patron des Républicains localement et numéro deux du groupe Modem à l'Assemblée nationale aux côtés de la majorité En Marche. "Je reprends ma liberté politique. L'accord technique que nous avions bâti avec Laurent Wauquiez en 2015 est devenu une figure baroque. Il est le président des Républicains et je suis le numéro 2 du Modem. Nos différences nationales ne peuvent que nuire", explique l'élu savoyard. Dans l'entourage de Laurent Wauquiez, on se satisfaisait, jeudi, que cette démission ne soit qu'un acte isolé. Les centristes qui composent un groupe charnière au conseil régional n'ont pour l'heure pas suivi leur ancien leader. "Les élus Modem prendront leurs responsabilités s'ils estiment que les problèmes de ligne politique deviennent récurrents et dangereux", se contente de préciser Patrick Mignola.