Cette fois, c'est sûr : les Républicains et le MoDem concourront ensemble dans la course aux élections régionales Rhône-Alpes-Auvergne en décembre prochain. Un calcul électoral, ou un rapprochement sincère de la droite et du centre régional ?
Le 11 juillet dernier, Laurent Wauquiez (LR) et Patrick Mignola (MoDem) annonçaient l'ouverture d'un "processus de discussion (...) qui va s’intensifier dans les jours à venir pour aboutir et pouvoir, d’ici la fin juillet, jeter les bases d’une liste commune" dans la perspective des élections régionales Rhône-Alpes-Auvergne. Cette fois, Patrick Mignola le confirme : "Nous avons bel et bien choisi le rapprochement dans une liste commune. Des pas importants ont été faits de parts et d'autres pour supprimer les a priori, afin de travailler ensemble pour le bien de la région."
Il y a à peine un mois pourtant, le président de Métropole Savoie et candidat MoDem ne tarissait pas de critiques sur Laurent Wauquiez. Patrick Mignola considérait alors que ses "positions eurosceptiques dans une région autant tournée vers l’international, sa culture de l’affrontement plutôt que du rassemblement et sa dérive droitière ne conviennent pas aux électeurs de cette région traditionnellement modérée". La donne aurait changé depuis la publication du "Manifeste du Rassemblement pour Auvergne-Rhône-Alpes" de Patrick Mignola, le 5 juillet dernier. "Laurent Wauquiez a dit qu'il se sentait en phase avec ces valeurs. Il a fait un pas. Moi, j'avais donné une ligne claire, notamment aux côtés de Michel Mercier : si on ne modifie pas nos lignes, on n'avancera pas. Nous avons donc tendu la main."
Une charte de gouvernance en écriture
Un accord programmatique, désiré par le MoDem, serait également en passe d'être trouvé. Les points clés de celui-ci se trouvent dans ce qui faisait le noyau des critiques de Patrick Mignola : l'extrême droite et la construction européenne. Désormais, les deux candidats se seraient trouvé sur "une même ligne de fond : le refus des extrêmes". "Nous avons un premier engagement : parler aux électeurs du Front national", explique Patrick Mignola. "Nous voulons ensuite avancer sur l'Europe. Républicains et démocrates n'ont pas la même vision de la construction européenne. Mais nous voulons tous que notre région soit un moteur de l'Europe", affirme l'élu.
Le 20 juin, lors de son discours dans sa commune de La Ravoire (Savoie), Patrick Mignola fustigeait les "calculs d'appareils" et les rapprochements électoraux opportunistes. Un mois plus tard, son association avec Laurent Wauquiez représente l'inverse, et une charte de gouvernance devrait venir entériner cette association sincère. "Cette charte permettra de faire en sorte que les choses se fassent loyalement. La manière de travailler ensemble doit être conforme aux engagements pris aujourd'hui, et elle doit être une garantie pour nos électeurs. Ce n'est pas un calcul, mais une dynamique de travail commun", conclut-il.
Rapprochement électoral opportuniste, ce sera sans ma voix.
A la rigueur, si les centristes avaient voulu s'allier avec une liste menée par Michel Barnier, qui a un certain niveau intellectuel et de réflexion, why not ! Mais avec Laurent Wauquiez...l'homme qui se roule dans la fange plus vite que son ombre...je ne comprends pas.