Pierre-Alain Muet conteste le pacte de responsabilité, tel qu'il est mis en œuvre par Manuel Valls. Dans un courrier cosigné avec 10 autres socialistes élus au palais Bourbon, le député de la Croix-Rousse juge "dangereux économiquement" le plan d'économie de 50 milliards d'euros "car conduisant à asphyxier la reprise et l'emploi". "Au-delà de 35 milliards, nous croyons que reculs sociaux et mise à mal des services publics seront inéluctables", ajoute la missive.
Ces parlementaires s'opposent au gel des prestations sociales, proposent des dépenses supplémentaires comme "un appel à projets d'investissement de 5 milliards d'euros en direction des collectivités locales", "un effort supplémentaire de 5 milliards d'euros pour le pouvoir d'achat" et 50 000 Emplois d'avenir supplémentaires. Pour aller chercher des économies, ils proposent de réduire le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), remettant en cause la politique de baisse des charges patronales.
Ces députés ne craignent pas le rapport de force avec l’Allemagne, la Banque centrale européenne et la Commission, en préconisant "une trajectoire plus crédible de réduction des déficits". "C'est le retour de la croissance qui déterminera le passage de moins de 3 % de déficit public", jugent-ils. Après un premier courrier adressé avant la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre (lire ici), ces socialistes courroucés se font plus comminatoires : "Ces propositions guideront nos votes lors de grands rendez-vous que vous avez fixés avec le Parlement : pacte de responsabilité, programme national de réformes, collectif budgétaire, loi de finances et loi de financement de la sécurité publique."
Surtout que les impôts des grandes sociétés sont prélevés comment ? et les salaires abusifs au minima sont revalorisés comment ? Et les salaires abusifs vers le haut toujours versés ? Ratiboiser les salariés ou les retraités, c'est facile ; faire de la justice financière, ne paraît pas un sport très connu…