Le maire du 2e arrondissement a annoncé ce mercredi matin qu'il se lançait dans la course à la mairie de Lyon sans l’appui de la droite, avec laquelle il était élu jusqu’ici.
Denis Broliquier a officiellement annoncé sa candidature aux municipales à Lyon en mars 2020. “Cela fait des mois que je travaille, que je me tais et que j’entends tout et son contraire à mon sujet. On a beaucoup parlé sur moi pour me nuire. Je souhaite clarifier la situation. Après beaucoup de travail et une mûre réflexion, j’ai décidé d'être candidat à la mairie de Lyon”, a-t-il débuté plein d'emphase.
Après avoir rencontré tous les candidats “à l'exception des extrêmes”, l'élu centriste a décidé de partir tout seul mais veut rassembler “le plus largement possible”. “Mon expérience m'a donné une connaissance et un lien intime avec la Lyon. Cela nourrit par mes racines lyonnaises et mon amour pour cette ville”, a ajouté le maire du 2e arrondissement. Habituellement élu avec le soutien de la droite, il décide cette fois-ci d'y aller sans eux et critique au passage Étienne Blanc, le candidat Les Républicains. “Je me suis rendu compte que l’on n’avait ni la même vision, ni la même ambition, ni la même méthode. Bonne chance à lui”, a-t-il seulement commenté.
Ses axes de campagnes seront dévoilés au fil des prochains jours, tout comme ses têtes de liste par arrondissement. Il a déjà esquissé trois thèmes majeurs : “le développement à taille humaine de la ville en conjuguant attractivité, civilité et sécurité”, “l'amélioration des services de transport en commun et la cohabitation des modes de transports” pour “améliorer la qualité de l’environnement urbain”. “Il faut sortir d'une vision politicienne et dogmatique de l'écologie pour en faire un sujet à intégrer dans chaque domaine. Il faut que ce soit économiquement viable et socialement acceptable”, a précisé Denis Broliquier. Enfin, il promet “une nouvelle gouvernance à Lyon”, via l'instauration d'une “culture de la co-construction”, dans tous les domaines et une “refonte” de la politique de ressources humaines. “Si cette méthode est gagnante dans les entreprises, elle peut l'être dans la sphère publique”, poursuit-il.
Au milieu des listes de Gérard Collomb, Georges Képénékian et Étienne Blanc, il souhaite mener une campagne “propre, positive et optimiste pour Lyon” contrairement au “déferlement de violence verbale que l'on voit aujourd'hui dans les assemblées, les communiqués de presse et les interventions privées”. “Le combat fratricide entre les sortants à la ville et la métropole est indigne et nuit au fonctionnement de collectivité parce qu'il fait oublier la ville”, a-t-il tancé. Que son choix d’y aller seul soit contraint ou choisi, il assure qu’il “ira au bout”. “Pas question de reculer parce que l’on va gagner”, se persuade-t-il.