Pendant des années, les élus de l’Ouest lyonnais ont ralenti les grands projets d’infrastructure de déplacement à force de tergiverser sur le tracé du contournement ouest puis de l’Anneau des Sciences. Les élections municipales et métropolitaines doivent trancher une bonne fois pour toutes sur ces dossiers. L’arrivée du métro E à Tassin en 2030 va aussi transformer le paysage d’un Ouest lyonnais confronté à un impérieux besoin de se densifier.
L’Ouest lyonnais sera indirectement au cœur de la campagne des métropolitaines de mars 2020. Les plus gros investissements du mandat à venir en matière de déplacement sont fléchés sur ce territoire : la ligne E du métro, la requalification de l’A6 en boulevard ou l’Anneau des Sciences. “Depuis vingt ans, nous refusons toute infrastructure dans l’Ouest et on le paie aujourd’hui. L’attractivité de la métropole nous oblige à régler le problème. Nous sommes victimes de notre succès. Pour se déplacer dans cette partie de l’agglomération, il faut obligatoirement passer par le tunnel de Fourvière. Nos habitants vivent à dix kilomètres de Lyon, mais ils perdent plus d’une heure par jour dans les embouteillages”, regrette Gérald Eymard, le maire divers-droite de Charbonnières-les-Bains, qui sera l’un des candidats du maire de Lyon dans la circonscription métropolitaine de l’Ouest. Au conseil général, qui a longtemps eu la compétence de ces grandes infrastructures, l’Anneau des Sciences ou le contournement ouest lyonnais, l’incapacité des conseillers généraux du centre-droit à accepter de laisser ces infrastructures traverser leur canton a gelé tous ces projets. Ce meccano inextricable, Gérard Collomb l’a dynamité en 2015 en obtenant le déclassement de l’autoroute A6/A7.Il vous reste 84 % de l'article à lire.
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