Le maire de Lyon va rencontrer Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, ce mardi, au Sénat. Au niveau local, il multiplie les mises en garde contre les camarades : si l’autonomie prévaut à Lyon, ce sera aussi le cas à Vénissieux, Pierre-Bénite et Givors, où des socialistes défieront les municipalités communistes sortantes. Dans le même temps, les discussions entre les différentes composantes du Front de gauche se passent pour le mieux…
Selon des indiscrétions provenant de son entourage, le maire de Lyon rencontrera le premier des communistes, Pierre Laurent, ce mardi au Sénat. Il va faire le forcing pour ramener à la raison les camarades lyonnais, qui ont voté pour une liste autonome de premier tour aux municipales. Qu'importe que la démocratie ait parlé, lui veut une alliance PS-PCF, comme en 1995, 2001 et 2008. Ces derniers jours, il a signifié aux uns et aux autres que, si les communistes partaient en autonomes à Lyon, les socialistes feraient de même dans les bastions communistes de l'agglomération, à Vénissieux, Pierre-Bénite, Givors et Vaulx-en-Velin (c'était déjà le cas en 2008 pour cette dernière). Œil pour œil, dent pour dent !
Au vu des résultats du vote des militants communistes, Gérard Collomb en avait d'abord minimisé la portée, soulignant le faible écart (11 voix) entre les deux motions. Il savait qu'il pouvait compter sur les élus communistes, qui s'étaient fendus d'un communiqué et qui plaidaient, plus ou moins ouvertement, pour un second vote (lire ici). La chef de file aux municipales, Aline Guitard, ne l'envisageait qu'en cas de clash avec les autres partenaires du Front de gauche.
L’“esprit unitaire” du Front de gauche
Or, tel ne semble pas être le cas. La convergence programmatique se poursuit, et se dessinerait le choix d'un binôme pour porter une liste municipale. À ce stade, le PCF revendique toujours la tête de liste. Vendredi, un communiqué commun a été envoyé aux rédactions, soulignant l'“esprit unitaire” qui règne entre les différentes composantes de la gauche de la gauche. Un appel est lancé au rassemblement "des forces de gauche, des groupes de réflexion, des associations, des militants syndicaux souhaitant faire de Lyon une ville solidaire". L'adresse est d'abord dirigée au Gram de Nathalie Perrin-Gilbert, mais aussi aux écologistes.
"On tend la main à tout le monde, mais sur la base d'un contenu préexistant qui se décline en trois points : le refus de la baisse des dotations de l'État aux collectivités, la défense d'une autre conception de la métropole – contre l'éloignement entre les élus et les citoyens et la mise en compétition économique des territoires – et l'interdiction de toute alliance avec le centre et la droite", expose Armand Creus (Gauche unitaire).
le baronnet est en dangerva t on s'en plaindre ?
même avec un accord de la tête de liste , aucune garantie,que celui-ci sera suivi d'écoute par les militants qui ont pris l'habitude de faire ce que leurs idées leur dictent et c'est bien ainsi, le mépris affiché à leur égard et les menaces non dissimulées risque de lui couté cher
Notre 'sarkoziste lyonnais' a fait quasiment disparaître les communistes du paysage politique lyonnais. Son chantage pour une coquille vide est révélateur d'une certaine crainte de sa part.Les communistes vont-ils à nouveau accepter d'être réduit au rôle de persil dans les oreilles de notre 'contre-façonneur ' ?...