Force dominante avant les années Collomb, les centristes affichent depuis, élection après élection, leur division et une stratégie illisible. Ils se vendent à la découpe et 2020 ne devrait pas faire exception à la loi lyonnaise du centre.
C’est une mise au point qui avait sous-estimé son potentiel comique. Ou plutôt tragi-comique. Début avril, Denis Broliquier a adressé aux médias lyonnais un petit guide pour cataloguer les centristes lyonnais en fonction de leurs différentes appartenances. Il faut dire qu’il n’est pas simple de se repérer dans cette jungle de chapelles. Denis Broliquier préside ainsi le groupe UDI (baptisé Les Indépendants) au conseil municipal de Lyon, tout en n’appartenant plus à ce parti. Pour faire simple, il y a autant d’élus que de situations différentes. Et c’est avant tout ce que le maire Divers droite du 2e arrondissement a mis en lumière. Au fil des ans, les leaders centristes président des chapelles qui se vident. Une poignée de partis (le Modem, l’UDI, Lyon Divers droite, le Nouveau Centre, les radicaux valoisiens) se partagent un socle électoral qui flirte avec les 5 %. “Et ils demandent toujours 25 % des places sur les listes”, se lamente un cadre LR habitué à négocier avec ses cousins du centre-droit. Ce qu’ils obtiennent souvent.De la souplesse des sirènes
Une partie du Modem veut poursuivre localement son alliance nationale avec LREM pour les municipales de 2020. L’UDI, au niveau métropolitain, évoque la possibilité de partir seul tout en ouvrant grand les portes aux Républicains. Denis Broliquier, qui a repris son indépendance, devrait prochainement rallier Étienne Blanc, un ancien camarade de l’UDF époque Millon. Sur le marché politique, le centriste garde une valeur élevée. Et une grande souplesse, depuis que Gérard Collomb a balkanisé le centre lyonnais en trois familles qui ne se sont jamais réconciliées.Il vous reste 67 % de l'article à lire.
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