Gérard Collomb – Meeting “Prendre un temps d’avance” © Antoine Merlet
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Municipales et métropolitaines 2020 – l’année de tous les possibles à Lyon

L’inédit scrutin métropolitain soulève de nombreuses questions, à trois mois de son entrée en vigueur. Et assez peu de réponses. Beaucoup de candidats estiment même que les élections de mars pourraient déboucher sur une absence de majorité à la mairie de Lyon et plus encore à la métropole. Ce manque de visibilité laisse entrevoir une multitude de scénarios et pourrait accoucher d’alliances surprenantes.

Le double scrutin de mars 2020 s’annonce historique. À la métropole, il s’agira du premier du genre. Les électeurs écriront, les 15 et 22 mars, le premier chapitre démocratique de la collectivité née de la fusion du département et du Grand Lyon. Et le scénario est loin d’être connu à l’avance. À la ville de Lyon, en 2014, la campagne avait été lénifiante. En 2020, elle s’annonce haletante et indécise. La science politique s’appuie toujours sur des précédents ; en l’occurrence, ils manquent. La nouveauté est à tous les étages. La République en Marche (LREM), parti dominant aux élections européennes de mai 2019 dans la métropole et lors des échéances nationales de 2017, se présente pour la première fois de sa jeune existence à des élections municipales. C’est aussi la première confrontation entre la vague dégagiste et les habituelles primes aux sortants qui façonnent souvent les élections municipales.

Kimelfeld/Collomb, le point de non-retour

Les sondages n’ont pas apporté un surplus de clairvoyance aux observateurs comme aux acteurs d’une campagne qui entre enfin dans le concret après des mois d’escarmouches parfois violentes. Les différentes enquêtes d’opinion n’ont testé que des scénarios de premier tour. Ils fixent de grandes tendances. Sans les divisions internes à la majorité sortante à dominante LREM, le suspens ne serait pas de mise. Le candidat de la majorité présidentielle s’afficherait à plus de 40 % d’intentions de vote. Mais, entre David Kimelfeld et Gérard Collomb, le point de non-retour est atteint. “Même s’ils essaient d’en créer, nous n’avons pas de profondes différences avec David Kimelfeld et ses soutiens. Nous tendons toujours la main, même si nous commençons à avoir des crampes”, s’amuse Renaud George, le directeur de campagne de Gérard Collomb. “Une guerre civile dans un camp politique, c’est de la haine à l’état pur. Vous n’êtes plus là pour gagner, mais pour tuer votre adversaire”, note un cadre Les Républicains, un parti qui a été bien servi en la matière ces dernières années. Cette brouille durable rebat les cartes.

Une équation à 14 inconnues

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