Musées et collèges au menu du Conseil général

Le musée des Confluences est revenu sur le devant de la scène, ce vendredi, lors de la séance publique du conseil général du Rhône avec 6 millions d'euros de rallonge votée par les conseillers. Une aide 20 millions d'euros pendant trois ans a été entérinée pour les collèges.

Thierry Philip, président du groupe PS au conseil général, a fait savoir, ce vendredi, à l'exécutif qu'il était surpris d'apprendre dans la presse le 2 septembre dernier, le projet de nouvelle politique culturelle du Département. Projet qui prévoit de regrouper les trois musées du Département, Saint-Romain-en-Gal, gallo-romain de Lyon-Fourvière et le futur musée des Confluences sous la coupe d'une même direction générale (lire par ailleurs). Le projet consisterait aussi à transformer les musées départementaux en établissements publics. "Le futur statut des musées du département sera discuté en comité technique paritaire prochainement", a voulu rassurer le vice-président à la culture, Jean-Jacques Pignard. Mais la proposition inquiète tout de même les syndicats (CFDT, CFTC, CGT et FO) qui "avant tout", un moyen " de réduire les effectifs dans la continuité de la RGPP".

Pas du tout leur a répondu ce vendredi, Jean-Jacques Pignard, "si nous faisons cette réorganisation , c'est pour être plus rationnel, pas pour supprimer des postes. Au contraire, nous sommes aujourd'hui à 160, demain avec le musée des Confluences, nous serons plutôt à 250. Bien sûr qu'il n'y aura aucun licenciement sec, mais on va essayer de mutualiser les moyens en vue de l'ouverture du nouveau musée".

Jean-Jacques Pignard veut aussi faire participer les autres collectivités à la vie du musée. "Nous allons ouvrir l'un des plus grand musée de France avec Confluences, faut-il que nous le gérions en régie ? Tous les plus grands musées de France sont gérés en Établissement public. Ce qui nous permettra aussi de travailler en partenariat avec d'autres collectivités, des partenaires privés également". Quand à associer les partenaires sociaux à la décision : "On verra quand même les syndicats et on fera fonctionner les instances qui existent", a conclu Michel Mercier.

Encore 6,8 millions d'euros pour le musée des Confluences

Le département votait également ce vendredi, 6,8 millions d'euros de dotations supplémentaires pour financer la construction du futur musée. 5,96 millions mettant "un terme à la totalité des litiges existants sur ce dossier" en particulier avec l'ancien maitre d'ouvrage (Bec Frères) et 884 000 euros de "prestations complémentaires" dues à la prolongation importante des délais de l'opération.

Najat Vallaud-Belkacem, au nom du groupe PS cette fois s'est inquiétée : "Qu'est-ce qui peut nous assurer qu'il n'y aura pas de nouveaux dérapages au vue de l'histoire jusqu'ici tumultueuse du musée ? Peut-on également savoir pourquoi vous avez décidé de vendre les actions de la CNR , dont vous possédiez 18%, ce qui auraient permis de financer ce musée ?".

Le président Mercier lui a renvoyé la patate chaude : "Vous savez parfaitement que c'est Laurent Fabius qui a demandé au conseil général de vendre ses actions, c'est le gouvernement de l'époque !". Et Thierry Philip de démentir in fine : "Jean-Pierre Raffarin était déjà Premier ministre quand le rapport a été voté au Conseil général du Rhône".

Ceci étant "si ce chantier prend du temps, c'est aussi ce qui nous permet de le financer au fil de l'eau, sans augmenter les impôts et j'entends bien continuer ainsi" a terminé Michel Mercier, retournant la situation une dernière fois à son avantage.

Quand aux critiques sur "la lenteur du chantier", il les a balayées d'un revers de main en affirmant : "J'ai entendu que le Tronçon ouest du périphérique (TOP) était programmé pour 2030. A ce moment là, le président de la communauté urbaine et moi-même aurons 80 ans. Nous serons sûrement invités à un thé dansant à 14h30 pour l'inaugurer" .

20 millions d'euros pour les collèges

Enfin, l'assemblée départementale a voté 20 millions d'euros par an pendant trois ans en faveur des collèges du Rhône. 2 millions d'euros de plus par an pour l'équipement numérique des collèges (manuel numérique, vidéoprojecteur dans les classes, etc ). 14,5 millions d'euros par an pour la réhabilitation ou la reconstruction des établissements, et le reste pour augmenter au prorata de leurs activités, les dotations de fonctionnement des établissements. "Nous souhaitons que le Rhône soit un modèle de gestion de ses collèges", a déclaré la vice-présidente chargée de l'éducation, Danièle Chuzeville.

"Mais attention, a averti le président du conseil général du Rhône, en contrepartie de cet effort financier, il faudra faire des économies". Michel Mercier a laissé entendre qu'il présenterait en ce sens, au moment du débat sur le budget en décembre, un plan d'économies "afin de ne pas avoir à augmenter les impôts. Ce n'est pas que j'y sois fondamentalement opposé, mais il faut le faire quand on a déjà fait les réformes nécessaires en interne. Ensuite, il y aura des élections générales et je laisserai donc le soin à ceux qui seront ici de poursuivre le travail".

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