Najat Vallaud-Belkacem à Lyon pour soutenir Sandrine Runel, candidate PS aux municipales
Najat Vallaud-Belkacem à Lyon pour soutenir Sandrine Runel, candidate PS aux municipales

Najat Vallaud-Belkacem au chevet du PS à Lyon

L’ancienne élue lyonnaise et ministre de François Hollande était à Lyon ce mercredi pour soutenir la candidate PS aux municipales à Lyon. Mais pour autant Najat Vallaud-Belkacem jure qu’il ne s’agit pas d’un retour : elle considère n’avoir jamais délaissé la gauche et la politique.

C’est un renfort de poids que Sandrine Runel a reçu ce mercredi matin dans sa campagne des municipales à Lyon. Najat Vallaud-Belkacem est venue l’accompagner pour la présentation du volet éducation de son programme. La présence de l’ancienne ministre de l’Éducation nationale a toutefois volé la vedette aux propositions de Sandrine Runel. Najat Vallaud-Belkacem de retour dans la ville où elle a commencé en politique n’est jamais un évènement anodin. Surtout que l’ancienne adjointe de Gérard Collomb (de 2008 à 2013) avait des messages à faire passer.

Au bon souvenir de Collomb

D’abord à son ancien mentor : “Gérard Collomb a fait le choix de l’aventure macroniste, de l’aventure de la confusion qui s’est avérée être et de droite et de droite. Il ne faudrait pas que ce qui a été fait à Lyon soit capté par des gens qui tournent le dos à la gauche”. Pour Najat Vallaud-Belkacem, la réussite du bilan est, en effet, à mettre au crédit du PS et plus généralement de la gauche plurielle : “ce qui a été réussi relève de politiques de gauche. Sur l’éducation populaire, nous avons fait de gros progrès. Sandrine Runel est la candidate de la gauche qui porte cet héritage et promet de l’améliorer”.

L’ancienne ministre de l’Éducation nationale a aussi assuré la promotion de la candidature de son ancienne camarade de groupe au conseil général du Rhône. “Je suis fière de soutenir une candidate qui a un bon projet, de l’expérience et une vraie capacité de travail. Elle a des valeurs et c’est cette force qui lui a permis en 2017 de tenir bon quand pesait à Lyon le diktat de rejoindre le vainqueur de l’élection présidentielle. C’est à ça que l’on reconnaît les grands hommes et les grandes femmes, ils savent tenir bon dans le creux de la vague. Pour connaître cette ville, je sais combien cela a dû être dur”, encense Najat Vallaud-Belkacem qui était rapidement passée du statut de dauphine potentielle de Gérard Collomb à celle de paria à partir de 2012.

La politique hors les murs

Les questions n’ont pas manqué aussi sur le sens à donner à sa venue. En retrait de la vie politique depuis qu’elle a refusé de prendre la direction du PS à l’automne 2017, ses récents déplacements interpellent. Elle était la veille à Grenoble pour soutenir le candidat socialiste Olivier Noblecourt. “Je suis surprise du récit provoqué par le fait que j’aille soutenir des candidats. Il n’y a rien de plus naturel à ce que je me mette à disposition de ma famille politique. Ce que devient la gauche n’a pas cessé de m’intéresser, car j’ai rejoint le secteur privé. Ma famille est restée la même. Je sais où je suis. Dans cette période de grande confusion où l’on a perdu des repères sur la droite et la gauche, ce n’est pas mal d’avoir des gens qui disent je suis constante. Je ne suis pas de retour parce que je ne suis jamais partie”, sourit l’ancienne ministre de l’Éducation nationale de François Hollande qui pointe une action menée hors les murs. Interrogée sur de possibles candidatures à venir pour les régionales de 2021 ou l’élection présidentielle de 2022, elle n’a pas donné de réponses aussi catégoriques : “je ne me situe pas dans les calculs d’apothicaire”. Mais elle ne sera pas candidate aux municipales en mars prochain à Lyon ou ailleurs.

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