Najat Vallaud-Belkacem
© Tim Douet

Najat Vallaud-Belkacem soutient Valls pour la primaire à gauche

Un temps évoquée comme candidate potentielle, la ministre de l’Éducation nationale a décidé de soutenir l’ex-Premier ministre. En dépit de certains désaccords passés, c’est ensemble qu’ils défendront le bilan de François Hollande.

Quatre mois après avoir critiqué les arrêtés anti-burkini de l'ex-Premier ministre Manuel Valls, Najat Vallaud-Belkacem rallie son camp dans la course à la primaire. Une prise de position adossée à une volonté de rassemblement à gauche, annoncée ce lundi dans une tribune publiée sur le site de L'Obs, intitulée “Continuer le combat à gauche !”

La ministre de l'Éducation nationale salue au passage la décision de renoncement de François Hollande et appelle à un large rassemblement des forces de gauche, "condition de la victoire à la prochaine élection présidentielle".

Refuser les droites

Dès les premières lignes de cette tribune, Najat Vallaud-Belkacem appelle à lutter contre les forces de droite. Elle pose la gauche en défenseuse du modèle social français face à François Fillon et en garante des valeurs républicaines face à Marine Le Pen.

"Nous ne pouvons pas nous résoudre à voir notre pays sacrifier ses services publics, renoncer à la solidarité nationale, et se replier sur lui-même. [...] Je ne peux pas me résigner à voir François Fillon ou Marine Le Pen l’emporter en mai prochain, l’un pour détruire notre modèle social, l’autre pour abîmer la République, et dans tous les cas, faire reculer la France."

Rassembler les gauches

Pour contrer Les Républicains et le Front national, Najat Vallaud-Belkacem appelle à un large rassemblement des forces de gauche. "Je refuse la désunion et la discorde dans ma propre famille politique, tout autant que l’abandon et la destruction de notre maison commune, celle du progrès social, économique, culturel, européen, démocratique et environnemental", écrit-elle.

"L’enjeu, c’est d’élargir la gauche pour convaincre, demain, une majorité de Français [afin d'éviter] la division et l'impuissance [qui] risquent de nous condamner à une défaite impardonnable."

À l'inverse, la ministre de l'Éducation nationale appelle à un "projet fédérateur" de toutes les forces de gauche, des écologistes aux communistes. "J’ai entendu tous les candidats à la primaire. Je partage avec eux un certain nombre d’analyses et de propositions", écrit celle qui appelle à la création d'une "dynamique collective d’union de toutes les gauches".

Valls, “l’héritier”

Najat Vallaud-Belkacem dit faire "le choix de la responsabilité", en assumant "devant les électeurs et les citoyens, l’action menée depuis cinq ans au service du pays". Et qui de mieux indiqué pour cela que l'homme fort du gouvernement ces deux dernières années, dont l'image reste marquée par l'usage du 49.3 ?

"Seul un candidat me semble avoir l’expérience de l’État, forgée dans l’épreuve, qui permet de construire et de porter un projet dans lequel nous pourrons nous retrouver lorsqu’il faudra mener ensemble la campagne présidentielle, puis gouverner : Manuel Valls", tranche la ministre.

Un Manuel Valls que Najat Vallaud-Belkacem présente comme "l’héritier de ces femmes et hommes de gauche qui ont le courage d’assumer jusqu’au bout l’exercice du pouvoir et ses difficultés en faisant la preuve, en actes, de la force de leurs convictions".

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