Selon les derniers chiffres communiqués par Eurostat, le taux de natalité a baissé, tandis que l'émigration en dehors de l'Union Européenne s'est accélérée. Le phénomène touche en particulier les pays les plus frappés par la crise.
Il n'y a pas que la croissance, l'emploi et les finances des Etats qui piquent du nez. La dynamique démographique est l'autre victime de l'austérité et de la morosité actuelle en Europe. Et c'est la Commission Européenne qui le relève, dans sa dernière Revue trimestrielle. Celle-ci pointe "l’effet pervers de la crise sur la fécondité".
Natalité très faible dans les pays de l'Est
Le nombre moyen d'enfants par femme, après avoir reculé depuis les années 60, s'était redressé au cours des années 2000, passant de 1,46 en 2002 à 1,60 en 2008 au sein de l'Union européenne. Il fléchit très légèrement en 2011 à 1,57, selon Eurostat, l'organisme de statistiques européennes. Mais dans certains pays, il baisse plus nettement : c'est le cas de l'Allemagne (1,75 en 2011, contre 1,84 en 2009), en Grèce (1,42 contre 1,52), Chypre (1,35 contre 1,51) en Pologne (1,30 contre 1,40) et en Roumanie (1,25 contre 1,38). En France et au Royaume Uni, la natalité progresse légèrement, à un taux de 2,01 et 1,96. L'Irlande continue d'être le pays à la démographie la plus dynamique, avec une moyenne de 2,05 enfants par femme.
Emigration : l'Irlande la plus touchée
Cette baisse générale de la natalité s'accompagne d'une hausse de l'émigration. De plus en plus d'Européens s'en vont vers d'autres cieux plus cléments, pour trouver un emploi ou commencer une nouvelle vie. Les pays les plus touchés : la Grèce (125 984 départs en 2011, 51 489 en 2008), le Portugal (43 998 en 2011, 20 357 en 2009), l'Espagne (507 742 en 2011, 266 460 en 2008) et la Lituanie (53 863 en 2011, 17 015 en 2008). En France, les départs s'accroissent aussi : 213 367 en 2011 contre 140 937 en 2008. C'est l'Irlande qui accuse le plus fort taux d'exil : 19 émigrants pour 1000 habitants. Les cartes de la croissance et de l'émigration semblent parfaitement se superposer : l'Autriche, la Finlande, l'Allemagne et la Belgique, qui ont mieux résisté que d'autres à la crise, voient leur nombre d'émigrants diminuer.
Immigration en baisse en Italie, en hausse en Allemagne
Ces chiffres sont à comparer avec l'immigration, qui en 2011, a légèrement marqué le pas : 1,671 millions de personnes sont venus vivre dans l'UE, contre 1,747 million un an plus tôt. Il faut regarder de près la tendance dans chaque pays : la baisse est marquée en Italie (385 800 immigrés en 2011 contre 442 900 en 2009), en République Tchèque (27 100 en 2011, 75 600 en 2009) et au Portugal (19 700 en 2011, 32 300 en 2009). L'immigration a en revanche progressé en France (267 400 en 2011, 251 200 en 2010, les chiffres de 2009 ne sont pas connus), en Allemagne (489 400 en 2011, 347 300 en 2009), en Autriche (104 400 en 2011, 73 300 en 2009) et en Irlande (52 300 en 2011, 37 400 en 2009). Au final, le solde immigrants-émigrants est positif pour 16 des 27 pays. Il est en revanche négatif pour la Bulgarie, la République Tchèque, l'Irlande, la Grèce Espagne, la Pologne et la Roumanie et les trois Etats baltes qui perdent plus de populations qu'ils n'en gagnent.
Si ces tendances se confirmaient, c'est la démographie européenne qui se trouverait affectée. "Les défis à plus long terme que représentent la contraction et le vieillissement de la main d'oeuvre pour les marchés de l'emploi de l'Union ne doivent nullement être sous-estimés", mentionne la Lettre de la Commission.
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la sainte dictature européenne impose des cures d'austérité violentes à ses citoyens qu'elle méprise et après elle s'inquiète de la baisse du taux de natalité , de l émmigration des jeunes du taux de chomage etc.... bref , faire des enfants c'est bien mais encore faut il pouvoir encore les nourrir et les élever correctement et leur offrir un avenir . heureusement que le ridicule ne tue pas!