Nathalie Perrin-Gilbert, nouvelle adjointe à la culture, dévoile sa feuille de route pour ce mandat qui s’ouvre dans un contexte contrarié : les représentations vont enfin reprendre mais dans le respect des gestes barrières. L’élue veut dépoussiérer une politique publique qu’elle jugeait “frileuse”. Alors que la crise de la Covid-19 a ravivé les tensions entre acteurs indépendants et grandes institutions subventionnées, elle veut créer des passerelles entre ces deux univers.
Lyon Capitale : À quoi va ressembler la rentrée culturelle à Lyon alors que l’épidémie de Covid-19 semble repartir ? Nathalie Perrin-Gilbert : Au vu du protocole présenté par le gouvernement, les salles municipales vont pouvoir rouvrir. Mais ce ne sera pas une rentrée normale. Nous sommes en zone rouge et les spectateurs devront donc respecter la distanciation sociale et porter un masque. Les salles ne pourront pas être à 100 % de leur jauge. L’État et les collectivités locales doivent donc intervenir. Une salle pour être à l’équilibre a besoin d’être remplie à 80 %. Pour aider des petites compagnies qui ne peuvent pas jouer dans leurs salles en raison de ce protocole, nous réfléchissons à mutualiser des lieux. Dans le 1er arrondissement, que je connais bien, je pense, par exemple, à la salle Garcin. Nous proposerons à des structures de s’y produire afin de pouvoir retrouver leur jauge habituelle. Sans aides publiques, les spectacles ne pourront pas se tenir.Il vous reste 92 % de l'article à lire.
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