Dans une tribune publiée sur le site de Marianne, la maire du 1er arrondissement revient sur la décision de Gérard Collomb de couper l’eau du jardin des Chartreux cet été pour “tenter de faire partir les familles sans abri qui se sont réfugiées là”.
"S’il existe une rupture à gauche, elle n’est peut-être pas ailleurs : c’est celle qui différencie les humanistes des autres." C'est par ces mots que la maire du 1er arrondissement de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert, clôture son texte à propos de la fermeture de la fontaine, en plein mois d'août, du jardin des Chartreux.
Après avoir saisi le défenseur des droits, Nathalie Perrin-Gilbert n'est pas prête à ce que le geste de Gérard Collomb soit oublié. Elle va même plus loin : "Si on ne veut pas "gérer" les populations en errance autrement qu’en les assoiffant, alors, il faut abandonner le terrain du politique", considère l'élue du Groupe de réflexion et d'actions métropolitaines (Gram).
“L’humanisme, comme la religion, a ses Tartuffe… et Gérard Collomb vient de fournir la preuve qu’en la matière il est sans doute croyant mais certainement pas pratiquant”
Les mots de Gérard Collomb sur "l'humanisme lyonnais" sont peu de chose à l'épreuve des actes et des décisions selon Nathalie Perrin-Gilbert, qui place le maire-sénateur-président face à ses contradictions. La fermeture "autoritaire" des bains-douches publics de son arrondissement et l'"acharnement à l'égard des sept familles" du jardin des Chartreux sont dénoncés.
Dans les colonnes du Progrès, le sénateur-maire de Lyon avait une nouvelle fois accusé l'élue "d'irresponsabilité". Ce à quoi cette dernière répond par une tout autre définition de la notion de responsabilité : "Etre maire, ce n’est pas seulement imaginer la ville de demain, bâtir des tours (sic), fleurir ses berges et fournir des vélos en (presque) libre-service. Etre maire, c’est aussi s’occuper de sa ville partout et maintenant. Etre maire c’est se préoccuper de tous celles et ceux qui souhaitent y vivre : qu’ils ou elles soient avec ou sans abri, avec ou sans le sou, avec ou sans carte d’électeur."
Je vous donne entièrement raison.
Des positions qui font plaisir à entendre dans la glauquitude du discours ambiant. Et quant on pense que les choses vont aller de mal en pis avec les présidentielles ...
Gérard Collomb est un tartuffe à beaucoup d’égards. Ainsi de ses leçons sur le marché du travail : assez comiques, de la part d’un mec qui n’a travaillé que 2 ans en tant que prof au tout début de sa carrière, avant d’enchaîner les mandats en tous genres.Par ailleurs, il peut y avoir regroupement de tartuffes : Collomb soutient Macron, lui-même Tartuffe émérite (cf. ses propos sur le caractère trop protecteur du statut de la fonction publique : a t-il décidé d’y renoncer avant d’aller faire du fric chez Rothschild, puis de devenir SG adjoint de l’Elysée puis ministre ? Non ! On ne sait jamais hein, ça pourrait mal tourner !).