Nathalie Perrin-Gilbert, maire socialiste du 1er arrondissement de Lyon, menace de quitter le parti socialiste sous "huit à dix mois" si le gouvernement et le PS ne respectent pas leurs engagements de campagne.
Un texte posté le 21 septembre sur le mur Facebook du maire socialiste du 1er arrondissement de Lyon est riche d'enseignements (lire ici). Nathalie Perrin-Gilbert, qui n'a rien à cacher, y révèle en effet qu'elle quittera le parti socialiste si "le gouvernement et mon parti ne font pas tout pour tenir leurs engagements de campagne, si cette direction n'est pas prise dans les 8-10 mois à venir".
Le maire du 1er y fait certainement référence à la règle du non-cumul des mandats, dont son mentor, Martine Aubry avait fait une priorité avant son départ du PS, mais qui ne semble pas émouvoir davantage les parlementaires socialistes, surtout pas Gérard Collomb (lire ici).
Pas candidate au secrétariat national au logement
Nathalie Perrin-Gilbert, déçue, annonce aussi sur Facebook qu'elle ne sera "pas candidate à la reconduction de [son] mandat de Secrétaire Nationale [au logement, ndlr]. Poste qu'elle occupe depuis 2008. Je préfère me consacrer pour l'heure à la vie politique et démocratique lyonnaise", écrit-elle. Elle précise qu'elle a repris les études de philosophie dernièrement, ce qui lui donne du travail. On peut imaginer aussi que le départ de Martine Aubry du secrétariat national, le maire de Lille qu'elle a ardemment soutenu durant les primaires, l'engage aussi à ne pas renouveler ses fonctions au sein d'une équipe totalement renouvelée et parmi laquelle elle ne compte désormais guère d'amis.
Enfin, Nathalie Perrin Gilbert évoque les ralliements dernièrement de Benoit Hamon, Barbara Romagnan, Pouria Amirshahi, l'aile gauche du PS à la motion initiée par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault en vue du congrès de Toulouse du PS. "J'ai décidé de les accompagner car pour renforcer leur pouvoir d'agir au sein du gouvernement, du parlement et du parti socialiste, une base militante leur est nécessaire. Pour qu'ils puissent peser et agir nous devons faire nombre". Seule concession encore accordée par NPG qui l'explique comme un renvoi d'ascenseur envers Benoit Hamon, "venu me soutenir dans la législative sur la 1ère circonscription malgré le climat délétère installé par le Sénateur-Président du Grand Lyon- Maire de Lyon et par les membres de ses cabinets parlementaire, communautaire et municipal".
Trois mois après les législatives, les blessures sont donc encore vives chez Nathalie Perrin qui se donne désormais jusqu'à la fin juillet pour décider si elle maintient ou non son engagement au PS. Après, il sera temps de mener campagne en vue des municipales 2014, peut-être sous une autre bannière.
Elle a raison Nathalie, quitter le PS devient une exigence morale, chose que j'ai faite depuis que Collomb se comporte en petit caporal et en suppôt du capitalisme local.
Mme Perrin Gilbert va-t-elle être longtemps isolée pour avoir un propos et une attitude intègre. Combien de temps faudra-t-il encore aux caciques du PS lyonnais pour comprendre que les électeurs en ont assez de la Collombarchie ?
Mais qu'elle se casse!Et qu'elle abandonne ses mandats aussi, tiens... elle qui n'a jamais travaillé de sa vie, on va rigoler...