À Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert s’affirme comme le nouveau visage de la gauche. Le succès viral (1,2 million de vues sur les réseaux sociaux) de son intervention ciselée lors de la réélection de Gérard Collomb l’a confirmé. Tout comme son alliance avec La France Insoumise, très heureuse d’avoir trouvé en elle une incarnation lyonnaise de son mouvement. Première à s’être extirpée de l’ancienne majorité de gauche plurielle qui avait porté au pouvoir l’ancien ministre, Nathalie Perrin-Gilbert peine toutefois à rassembler autour d’elle les déçus d’un modèle lyonnais trop droitier.
Le syllogisme emprunte finalement plus au sophisme. Nathalie Perrin-Gilbert incarne l’opposition à gauche à Gérard Collomb, en 2020 l’espace politique à la gauche du maire de Lyon peut être suffisamment large pour renverser l’ancien ministre macroniste, donc Nathalie Perrin-Gilbert pourrait devenir la première femme maire de Lyon. L’équation paraît simple, sur le papier. Mais elle comporte, à dix-huit mois du premier tour des municipales, une inconnue : la capacité de la maire du 1er arrondissement à rassembler la gauche derrière elle. “Plus que toutes les autres forces de gauche, elle incarne l’opposition à Gérard Collomb. Elle est difficile à contourner, mais il est difficile de travailler avec elle. C’est l’impasse dans laquelle nous sommes”, résume Thomas Dossus, le secrétaire départemental d’Europe Écologie-Les Verts.Manque de motivation
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