Le maire d’Yerres était l’invité politique de Sud Radio ce mercredi. Il a rappelé son opposition à la réforme des rythmes scolaires et est revenu sur sa volonté de cadenasser les écoles de sa commune le mercredi.
Les écoles de la commune d’Yerres, dans l’Essonne, dirigée par Nicolas Dupont-Aignan, resteront fermées ce mercredi matin. Au micro de Sud Radio, le député-maire et président du parti Debout la République a répété à l’envi son désaccord avec la réforme des rythmes scolaires.
"Le Gouvernement nous impose une réforme inapplicable et transfère aux communes une responsabilité qu’elles ne peuvent pas assumer de manière égale et correcte", a-t-il assuré, avant d’insister : "Dans ma commune, je ne suis pas capable d’assurer un service public correct le mercredi après la fermeture de l’école. J’ai déjà fait beaucoup d’efforts pour garder les enfants à 16 heures en semaine."
Une “désobéissance symbolique”
L’ancien candidat à l’élection présidentielle a également déploré le coût de cette réforme : "L’application des nouveaux rythmes scolaires dans ma commune coûte 650 000 euros, alors qu’au même moment le Gouvernement réduit les dotations des communes, pour faire des économies. À la fin, qui va payer ? C’est la feuille d’impôt locale."
Si Nicolas Dupont-Aignan parle de "désobéissance symbolique" pour expliquer son geste de cadenasser les écoles de sa commune le mercredi matin, il réclame surtout "un délai d’application" et affirme ne pas craindre de sanctions. "Si j’accueille des enfants, ce n’est pas la ministre qui sera devant les tribunaux en cas d’incident dans mes écoles, c’est moi, le maire. C’est trop facile. C’est un mépris des élus locaux qui ne s’est jamais vu", a-t-il lancé au micro de Christophe Bordet.
“Le Gouvernement n’a pas de politique économique”
En marge de la rentrée, Nicolas Dupont-Aignan est revenu sur les déclarations du ministre du Travail François Rebsamen demandant plus de contrôle des chômeurs : "Il faut éviter les abus, c’est une évidence. Il y a trop de triche dans notre pays. Mais ce gouvernement enfonce des portes ouvertes parce qu’il n’a pas de politique économique." Il a également commenté les rumeurs d’augmentation de la TVA qui serait dans les tuyaux du Gouvernement : "Ce serait une folie. Cela casserait la croissance, augmenterait le nombre de chômeurs. On veut finir comme la Grèce ? Comme le Portugal ? Il faudrait être fou pour faire ça et j’espère que le Gouvernement évitera cette folie."