La secrétaire d'Etat aux Ainés s'est justifiée ce matin de son coup d'éclat d'hier où elle a claqué la porte de l'Assemblée Nationale à la suite de propos controversés de Pascal Clément sur les minarets. Nora Berra s'est dit opposée à une loi sur le voile intégral.
La secrétaire d'Etat aux Aînés a claqué ce mardi la porte de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée nationale. Une réaction aux propos tenus par l'ancien garde des Sceaux Pascal Clément qui soulevait la question des minarets.
L'entrevue portait pourtant sur le port du voile intégral. "Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France", aurait-il lâché. C'est alors que l'élue lyonnaise a décidé de tourner des talons, en lançant : "Qu'un ancien garde des Sceaux tienne ces propos anti-laïcs dans une enceinte symbole de la République comme l'Assemblée nationale, c'est insupportable ! C'est ça la démocratie ?".
Nora Berra veut "donner un signal fort"
Interviewée sur Europe 1 ce matin, Nora Berra a confié "vouloir donner un signal fort". "En tant que ministre, je suis garante de la laïcité", invoque-t-elle. Interrogée sur sa foi, elle a indiqué estimer que "la question religieuse est d'ordre privé". "Chercher la publicité sur le dos d'un ami politique n'est pas la meilleure méthode pour gagner les élections", a rétorqué Pascal Clément, marri de la polémique.
"Ces propos n'engagent que lui", a réagi la ministre. Questionné sur la question des minarets, elle a répondu qu'il s'agit là "d'un faux débat, importé de Suisse". "C'est un fait d'urbanisme, géré par les collectivités", affirme-t-elle. Opposée à une loi sur la burqa, elle approuve cependant le débat actuel. Et déplore "l'image passéiste de la France" donnée par certaines interventions. Celle de Pascal Clément notamment.
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