Après le départ de deux membres du cabinet du Grand Lyon en octobre, une directrice vient d’être débarquée par David Kimelfeld. Un nouvel épisode dans la lutte de pouvoir qui oppose le président de la métropole et son prédécesseur, Gérard Collomb.
David Kimelfeld a fait le choix de se séparer de Nicole Sibeud, directrice générale adjointe historique de la métropole de Lyon. Une décision ouvertement critiquée par Gérard Collomb, qui a demandé un temps de parole ce lundi au conseil métropolitain. L'ancien ministre de l'Intérieur, qui n'a parlé qu'une fois – sur l’Anneau des Sciences – depuis son retour dans la salle du conseil de la métropole, a “regretté” et s'est dit “étonné” par ce choix, qui concerne, a-t-il dit, “un haut fonctionnaire exemplaire”. “Elle avait franchi tous les échelons parce qu'elle avait pu montrer sa grande compétence et sa grande volonté. C'est elle qui avait mis au point la PPI [programmation pluriannuelle des investissements, NdlR] avec l’ensemble des maires. Si aujourd'hui on voit beaucoup de résultats dans nos communes et si beaucoup de nos concitoyens voient des changements dans leurs villes, c'est grâce à Nicole Sibeud”, a ajouté M. Collomb. “Je veux lui rendre hommage. Elle est à l'image de l’ensemble de nos fonctionnaires. Et, si l’on ne respecte pas l’ensemble de l’administration, c'est le début de la fin pour notre métropole”, a conclu l'ancien président du Grand Lyon. Une attaque frontale adressée à son successeur.
“Management” ou lutte de pouvoir ?
David Kimelfeld a réagi aux propos de Gérard Collomb en assurant qu'il s'agissait d'une décision de “management”, “de [sa] seule et entière responsabilité”. “Il y a 450 cadres A au Grand Lyon. Je n’ai pas compris la tentative de créer un incident en évoquant une catastrophe pour la métropole. La métropole ne repose pas sur une personne. Il y a des directeurs avec de véritables talents sur lesquels nous pouvons nous appuyer. Laisser penser qu'une seule personne peut faire le travail de toute la métropole, ce serait avouer la fragilité de cette collectivité dans son organisation”, a-t-il répondu à Gérard Collomb.
Le maire du 4e arrondissement a refusé d’évoquer publiquement les raisons de ce départ, “par respect pour Mme Sibeud”. En réalité, cet épisode est le prolongement des départs de Jérôme Payen et d’Arabelle Chambre-Foa, respectivement chef et directrice de cabinet à la métropole de Lyon, congédiés en octobre par David Kimelfeld. Ce dernier estimait la confiance rompue avec ces deux collaborateurs fidèles à Gérard Collomb. Selon une source, Nicole Sibeud, proche d'Arabelle Chambre-Foa, “a commis une faute professionnelle”, en arbitrant un dossier en faveur de la ville de Lyon au détriment du Grand Lyon.
De son côté, la métropole de Lyon explique ce choix par “des divergences de point de vue, notamment sur le dossier de la grève des éboueurs”. Cette décision s'inscrit dans la continuité du conflit politique qui oppose David Kimelfeld et Gérard Collomb avant l'élection métropolitaine de 2020. Une “bataille impitoyable”, dont Lyon Capitale vous raconte les coulisses ce mois-ci.
Collomb defend ses allies dans les service plus que ses vices presidents; d
ailleurs c’ est sa methode de gouvernement. Depuis le debut c’ est sa combinazionne!
Il faut ouvrir grand les fenetres au Grand lyon qui de ce point de vue est resté encore une communaute urbaine . Cette separation doit etre une transition. Les manieres de la comunauté urbaine doivent enfin evoluer.
Quelle bouffonerie