Le dossier du Grand Stade était à l’ordre du jour du conseil municipal et il n’a pas manqué d’enflammer les débats. Gérard Collomb a forcé la main de Michel Havard pour qu’il dévoile sa position. En vain.
Pour Michel Havard, il n’y avait que des mauvais flics pour le soumettre à un interrogatoire sur le Grand Stade. Gérard Collomb et son adjoint aux sports Thierry Braillard se sont relayés pour essayer de lui arracher des aveux sur sa position sur l’OL Land. Mais rien à faire. Après une trentaine de minutes à lui demander où il souhaitait installer le grand stade tant attendu par Jean-Michel Aulas, Michel Havard a campé sur sa position : “je ne vous donnerai pas un chèque en blanc. Vous avez fait le choix du passage en force. Vous êtes le premier porteur du projet et son pire ennemi”.
Havard ne lâche rien
Adepte du ninisme sur la question, Michel Havard s’est arc-bouté sur ses deux chevaux de bataille : la concertation et le devenir de Gerland. Gentiment chahuté sur ses propositions pour le devenir de l’actuel stade de Gerland - qu’il avait confié dans le mensuel du mois de mai de Lyon Capitale : donner Gerland au monde universitaire pour y installer les équipes sportives des facultés - il a tenu bon et résisté aux attaques du tandem Collomb-Braillard. Tout juste a-t-il lâché en regardant l’assemblée : “ils s’acharnent”.
Trois voix à droite, trop visions différentes
À ses côtés, Emmanuel Hamelin (UMP) a esquissér une solution de sortie de crise à Gerland. Dans le même genre, le groupe Europe Écologie-Les Verts s’est exprimé par la voix de Pierre Hémon pour le même plan B. Denis Broliquier, patron du groupe Lyon Divers Droite, venait de se positionner pour le projet d’OL Land à Décines. À la fin du conseil municipal, la donne est toujours inchangée. Gérard Collomb ne dévie pas de sa ligne de Décines et avance à pas lents. Lundi soir, le conseil municipal a voté une délibération rendant d’intérêt général la réalisation du Grand Stade. Quant à Michel Havard, il s’abstenait toujours et n’a pas laissé entrevoir la moindre idée de l’endroit où il voudrait voir l’OL Land s’implanter.
La question de l’intérêt général de l’équipement, pourtant mis en doute par les commissaires enquêteurs qui ont rendu fin avril un avis défavorable au projet, n’a été qu’effleurée. Michel Havard qui dénonçait un débat très manichéen s’est vu donné raison par Gérard Collomb. “Si le stade ne se fait pas et que l’OL joue toujours à Gerland, l’UMP en portera la responsabilité”, a conclu le maire de Lyon.
Chef de l'opposition...et on connait toujours pas sa position, sacré ump