Le conseil de la métropole de Lyon a validé ce lundi la création d'une mission d'information sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Une mission lancée après les très nombreuses condamnations du Grand Lyon et les annulations chaque année des taux votés.
La métropole de Lyon a lancé ce lundi une mission d'information sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), sur proposition de l'opposition. Si David Kimelfeld se félicite de l'ouverture de cette procédure, qui “permettra d'y voir plus clair et d'être transparent” sur la taxe, l'opposition LR craint déjà que le travail ne “soit tronqué”. “Cette demande est l'aboutissement d'années passées sans avoir jamais pu obtenir de vraies informations, de vrais chiffres et sans connaître les vrais enjeux budgétaires. (…) Nous y participerons donc mais ne sommes pas naïfs”, a déclaré Philippe Cochet, le maire de Caluire-et-Cuire, en conseil métropolitain. “Si vous avez accepté, a-t-il lancé à David Kimelfeld, c'est que d'une part s'y opposer aurait été la démonstration publique de votre refus de transparence et parce que vous êtes majoritaire politiquement* dans sa composition et donc vous pourrez orienter les conclusions.”
L'air exaspéré, le président du Grand Lyon a assuré qu’il n’y aurait “pas de posture politicienne, mais une volonté de servir l'intérêt général”. “Cette mission fonctionnera de manière indépendante et devra permettre aux élus d'évaluer, d'être informés et ses conclusions devront peser sur le budget 2019”, a souhaité David Kimelfeld, qui a par ailleurs demandé aux élus “de ne pas faire part de conclusions publiques avant que les conclusions de la mission soient réellement publiées”.
Au cœur du problème depuis de nombreuses années, l’entêtement de Gérard Collomb et de la métropole, qui ont prélevé à travers cette TEOM un impôt excédentaire pour la collecte des déchets, afin de financer d’autres projets. Un mode de calcul conservé par le Grand Lyon, malgré les nombreuses alertes de l’Administration, les condamnations et l’annulation des taux. Cet entêtement, comme nous l’écrivions en décembre 2017, pourrait coûter au moins 260 millions d’euros à l’État.