Pour le maire d'opposition du 6e arrondissement, la démission finalement acceptée de Gérard Collomb clôture une séquence politique “hallucinante”. Elle marque aussi pour Pascal Blache le début d'une campagne très personnelle du futur ancien ministre de l'Intérieur.
Lyon Capitale : Comment analysez-vous cette nouvelle séquence politique rythmée par Gérard Collomb qui a démissionné du ministère de l'Intérieur ?
Pascale Blache : Nous avions la phase 1 avec son interview dans L'Express où il annonçait vouloir partir. Nous avons aujourd'hui la phase 2 où Gérard Collomb annonce qu'il part. Je suis abasourdi par ce geste politique. Tout comme par le refus d'Emmanuel Macron d'accepter sa démission lundi. C'était une attitude puérile. Surtout que Gérard Collomb en a rajouté une couche en démissionnant de nouveau. J'ai de l'empathie pour Gérard Collomb mais il y a un côté pathétique. De l'extérieur, on se demande ce qu'il se passe au sommet de l'Etat. Le spectacle offert est hallucinant.
Pourquoi Gérard Collomb se hâte-t-il de revenir à Lyon selon vous ?
Après trois mandants réussis, même si le dernier est moins abouti, il revient pour de mauvaises raisons. Il ne parle pas de projets ou de sa vision pour Lyon mais de petites histoires politiciennes. Il est de retour pour coincer David Kimelfeld et parce qu'il a peur de détériorer son image en restant dans le gouvernement. Je ne suis pas certain que les Lyonnais attendent cette manière de faire de la politique à l'ancienne. Moi je cherche à bâtir un programme et je ne suis pas dans des batailles de postes.