Pascal Blache dans son bureau de la mairie du 6e, en février 2018 © Tim Douet
Pascal Blache dans son bureau de la mairie du 6e © Tim Douet
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Pascal Blache, maire du 6e : “Je fais tout pour être prêt”

Le projet avant la candidature. Pascal Blache en a fait son leitmotiv depuis 2014, pour essayer de cacher ses ambitions politiques. Désormais, les deux se rejoignent. Pour Lyon Capitale, le maire du 6e, de droite mais pas encarté aux Républicains, lève le voile sur le travail d’audit qu’il mène au sein de son parti (Nouveau Cap Lyon Métropole). Plus que des projets fastueux, il propose des solutions de court terme. La circulation automobile est sa priorité affichée, il la pointe comme un angle mort des années Collomb. Pour 2020, il fait d’ailleurs le pari de l’absence du ministre de l’Intérieur, ou du moins d’une fin de cycle. Et se propose de le remplacer sur un positionnement centriste qui pencherait cette fois plus à droite. Mais, sans base militante acquise à sa candidature, Pascal Blache remet son sort entre les mains des Républicains de Laurent Wauquiez. Un pari d’autant plus risqué que tous les élus lyonnais ne sont pas acquis à sa cause. Le maire du 6e mise sur un soutien de la société civile de droite pour décrocher l’investiture LR en 2020. Entretien.

–––––––––– Lyon Capitale : Vous avez lancé en 2015 votre parti politique pour dresser un constat des politiques locales et construire un programme pour les prochaines municipales, qui ont lieu dans deux ans. Vous finissez votre audit, quelles conclusions en tirez-vous ? Pascal Blache : J’ai désormais une vision assez claire sur ce travail que nous avons mené. C’est un audit factuel, sur les politiques qui ont été menées depuis les années 1990 à Lyon. Jusqu’à l’élection de Michel Noir en 1989, la population baissait ; Lyon était une ville bourgeoise et noire. Il a allumé la lumière avec une nouvelle équipe municipale. Il a lancé des projets d’avenir pour la ville et la métropole, comme le périphérique nord (Teo). S’il ne l’avait pas fait, que serait Lyon aujourd’hui ? Ensuite, Raymond Barre a ajouté une dimension internationale à notre ville et il a laissé les caisses remplies. En 2001, Gérard Collomb a été élu sur un concours de circonstances. Il a été un maire bâtisseur, en prolongeant des projets de ses prédécesseurs, comme les berges du Rhône. Il a construit la ville comme il avait commencé à le faire dans le 9e arrondissement. Il a surtout œuvré pour créer la métropole de Lyon. Il a fait de bonnes choses en termes de marketing territorial, l’image de Lyon est bonne. Mais je trouve que cela devient aujourd’hui du narcissisme. À écouter Gérard Collomb, nous sommes en tête de tous les classements, les champions du monde de tout. Le système Collomb n’est pas à bout de souffle, mais il a du mal à se projeter vers l’avenir. Je ne critique pas ce qu’il a fait depuis 2001, mais nous devons réfléchir à ce que doit être Lyon dans trente ans. Nous sommes sur un territoire favorable et le but c’est de se dire comment nous pouvons le rendre plus humain et plus simple en termes de déplacements, de lieux de détente, de sécurité, d’équipements publics. Au terme de votre audit, que voulez-vous changer ?

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