Les élus du Grand Lyon ont adopté le principe de prolonger d'un an le contrat actuel avec la filiale de Vinci, Openly. Après sera signé un partenariat public-privé pour faire exécuter notamment des travaux de mises aux normes.
Ce jeudi, les élus du Grand Lyon ont adopté la délibération prolongeant d'un an la délégation de service public concernant l'exploitation du périphérique nord. "Compte tenu des délais (...), le choix du nouvel exploitant ne peut intervenir pour le 4 janvier 2014, date d'échéance du contrat de régie intéressée avec la société Openly", filiale de Vinci, selon le texte voté hier par les conseillers communautaires.
A l'avenir, le Grand Lyon a décidé de ne pas reconduire la délégation de service public mais de recourir à un partenariat public-privé (PPP). Ainsi le futur opérateur sera chargé tout à la fois d'exploiter le périphérique nord, d'assurer son entretien et de réaliser les 100 millions de travaux pour rendre l'ouvrage conforme aux nouvelles normes édictées après la catastrophe du Mont-Blanc. Il s'agit notamment du percement d'issues de secours, d'améliorer la ventilation et la protection contre le feu. Le contrat durerait 20 ou 25 ans.
D'après le principe du PPP, le privé prendra en charge l'intégralité de la charge financière, remboursée au fil du temps selon un surcoût de près de 50 millions d'euros. "Ces projets consistent à aller chercher des tiers financeurs et à bâtir des usines à gaz, en oubliant que celui qui emprunte pour le compte de l'Etat le fait à un coût plus élevé", expliquait le président de la Cour des comptes, Philippe Seguin, en 2005. Lors de son intervention de ce jeudi, Yves Fournel (gauche alternative) a aussi mis en garde l'exécutif communautaire contre un mode de gestion "nocif et avec des coûts exorbitants sur le long terme". Les promoteurs des PPP avancent toutefois que le privé assume l'intégralité des risques, ce qui serait moins évident lors des délégations de service public.
