L’ancien ministre de l’Écologie de François hollande revient au micro de Sud Radio sur la grève des cheminots. Il évoque également la loi sur la transition énergétique présentée ce mercredi par Ségolène Royal.
Ce mercredi matin, Philippe Martin était l’invité politique de Sud Radio. L’ancien ministre de l’Écologie et député du Gers s’est notamment exprimé sur la grève à la SNCF, alors que les cheminots entrent dans le huitième jour de grève. "Je pense que les usagers ne comprennent plus la grève, même si c'est un droit constitutionnel", a affirmé l’élu, qui soutient que la loi débattue à l’Assemblée nationale rendra possible "une nouvelle façon de concevoir le rail en France". "Il faut faire en sorte que les trains français soient les meilleurs", a-t-il répondu face à la perspective d’ouverture à la concurrence européenne.
Autoritarisme ?
Mais la fermeté du Gouvernement sur ce mouvement peut-elle être assimilée à une forme d’"autoritarisme", comme l’affirme Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière ? Non, pour Philippe Martin, qui assure que "le dialogue est constant depuis deux ans avec les syndicats". "Le Gouvernement prend des décisions. On ne peut pas renvoyer sempiternellement des décisions qui sont nécessaires", appuie-t-il.
L’ancien ministre dit-il alors aux cheminots qu'il est temps de cesser les protestations ? "Les organisations syndicales savent ce qu'elles ont à faire, elles savent l'état de l'opinion publique. Elles savent qu’elles n’ont pas un intérêt majeurs à ce que les revendications qui sont les leurs deviennent très impopulaires, or elles sont en train de le devenir."
Loi énergétique : des financements privés
Mais, l’actualité du jour, c’est également la présentation de la loi sur la transition énergétique par Ségolène Royal. Réduction de la part du nucléaire. "C’est une joie et j'ai une pensée pour Ségolène Royal ce matin", glisse Philippe Martin, qui affirme que cette présentation est un passage important. "Le sujet du financement de la transition énergétique doit être trouvé. Il faudrait un organisme financier dédié, comme en Allemagne (…) On peut penser à des financements privés, pas seulement publics. Il y a un coût au départ mais, à long terme, une économie." Et d’ajouter : "Ce que veut le Gouvernement c'est un mix énergétique qui réduit le fait d'être le seul pays au monde avec 73 % de son électricité qui provient du nucléaire."