Plan social à Grenoble : des élus régionaux demandent à l’Etat d’agir

Alors que la direction de General Electric a annoncé un plan social de 345 emplois sur 800 sur le site de Grenoble, quatre conseillers régionaux RCES s’allient aux députés de la France Insoumise pour demander à Emmanuel Macron de s’y opposer et d’investir dans l’hydraulique.

En supprimant 345 emplois sur les 800 du site de General Electric à Grenoble, l'avenir de l'usine dans son intégralité serait en danger. Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron et à Laurent Wauquiez, les conseillers régionaux RCES (Emilie Marche, Corinne Morel-Darleux, Fabienne Grebert et Andréa Kotarac) se joignent aux députés de la France Insoumise. Ils demandent à ce que l'Etat, "actionnaire à 30 % grâce à ses actions d'Alstom", "bloque" le plan social envisagé par General Electric à Grenoble. "D'autant plus que, lors de la fusion de General Electric avec Alstom, en 2015, opérée par le ministre de l'Économie de l'époque, Emmanuel Macron, General Electric s'était engagé à ne pas licencier et même à créer plus de 1 000 postes", écrivent-ils.

De l’argent public parti en fumée ?

Les conseillers régionaux rappellent que le site de Grenoble a touché 4,5 millions d'euros en 2015 et 3,5 millions en 2016 via le crédit d'impôt recherche mis en place par le Gouvernement et que l'entreprise a également bénéficié du CICE à hauteur de 684 000 euros en 2015 et 657 000 euros en 2016. "Au vu de l'argent public investi sur ce site pour la recherche, il est hors de question que tout parte en fumée sur une décision de la direction de General Electric qui n'est pas fondée économiquement : le site est viable et le carnet de commandes est rempli pour plusieurs années", estiment les députés et conseillers régionaux.

Investir dans l’hydraulique

La lettre se poursuit par la demande d'investissements publics dans l'énergie hydraulique, comme la commande par l'État de turbines hydrauliques pour rénover les barrages français. Les élus rappellent que les accords de Paris sur le climat engagent la France à développer l'énergie hydraulique pour qu'elle soit, à l'horizon 2040, "la première source d'énergie renouvelable". L’exécutif de la région Auvergne-Rhône-Alpes, présidé par Laurent Wauquiez, est aussi interpellé sur son intérêt public à préserver 345 emplois et 400 sous-traitants dans le bassin grenoblois.

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