Les arbitrages financiers sont encore en cours entre le conseil général et le Grand Lyon pour parvenir à la création de la métropole le 1er janvier 2015. Au-delà de la répartition des dépenses sociales, d’autres points, plus anecdotiques, sont scrutés : à commencer par le nombre d’arbres qui seront à la charge de chacune des deux collectivités.
Le 1er janvier prochain, le département du Rhône deviendra aveugle sur le territoire du Grand Lyon, lui confiant au passage ses compétences. Mais, avant d'arriver à la création de la métropole, le conseil général et la communauté urbaine doivent se répartir les actifs et les passifs. "Pour le moment, on arrive à un équilibre 80 % pour la métropole, 20 % pour le Rhône, sur la population, les ressources et les dépenses", avance un participant à ces réunions.
Les négociations, chapeautées par Catherine de Kersauson, présidente de la chambre régionale des comptes Rhône-Alpes-Auvergne, sont encore loin d'avoir abouti. Et pour cause, chaque ligne de budget du département est scrutée. Jeudi, les élus concernés (Gérard Collomb et Richard Brumm, vice-président en charge des finances au Grand Lyon) ont ainsi planché sur le déchenillage des arbres classés notamment du parc de Parilly. Cette compétence relève du département et il convient donc pour créer la métropole de savoir combien de pins seront transférés à la métropole.
Une nounou, deux agréments
Autre casse-tête, celui des assistantes maternelles. Comment assurer leur contrôle quand certaines résideront dans le département résiduel mais garderont des enfants métropolitains ? Pour régler le problème, les deux collectivités ont décidé que les nounous concernées auraient à l'avenir un double agrément : du département résiduel et de la métropole. Pour rappel, Michel Mercier et Gérard Collomb, au lancement de la métropole, promettaient une réforme qui permettrait d'ôter une couche du millefeuille administratif et de rendre les collectivités plus efficientes.
Les deux collectivités ont encore trois rounds de négociations avant la création de la métropole. Au-delà de l'accessoire, il reste de gros enjeux financiers à démêler : partage des emprunts toxiques du conseil général, l'avenir des pompiers, le musée des Confluences et surtout la possible allocation de compensation de 90 millions par an à vie que pourrait verser la métropole au département résiduel.
Très intéressant et bonnes remarques… Le style 1001 feuilles est vraiment un réflexe pour nos administrations. Continuez à éplucher ce processus, on va finir par rigoler… jaune !