D'abord réticent, le PS a apporté son soutien dés le premier tour, mais un candidat dissident s'est présenté, Daniel Malicier. Battu dimanche dernier, il a immédiatement appelé à voter Rudigoz, resté en lice face à la candidate de l'UMP Joëlle Sangouart. Mais la candidate communiste, Katherine Legay, a refusé de faire de même, déplorant une "situation, résultat de combinaisons électoralistes, qui entretiennent la confusion, favorisent l'abstention et conduisent à l'échec de toute perspective de transformation à gauche".
C'est encore à ce jour la position officielle du PC, qui ne donne pas de consigne de vote pour ce second tour "entre la candidate UMP, qui soutient la politique antisocial et antidémocratique de Sarkozy, et un membre du MODEM qui ne s'y oppose pas". Mais le groupe communiste, républicain et intervention citoyenne, où ne figurent pas seulement des élus communistes, a décidé aujourd'hui "à la majorité de ses membres" d'appeler à battre la candidate UMP, et donc à voter pour Rudigoz... Vous avez suivi ? Pour la secrétaire départemental du PC, Danielle Lebail-Coquet, il n'y a pas là d'incohérence : "Le PC refuse d'appeler à voter pour un candidat issu du Modem, même s'il est soutenu par le PS, car ce n'est pas sur cette politique d'alliances que nous pourrons bâtir une alternative nationale. Mais le groupe est dans une autre logique. Il fait partie d'une majorité municipale, et a estimé qu'il était important d'appeler à faire battre la candidate UMP... Tout en disant qu'il regrette qu'un candidat de gauche ne soit pas en mesure de le faire. Les deux positions ne sont pas si différentes". Cela permet en tout cas à Gérard Collomb de maintenir sa majorité unie face à cette première échéance électorale.
Pour les élus PC, le Modem est finalement fréquentable
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