Du local du Gud au rassemblement organisé par Nuit debout en passant par les identitaires de la Traboule, les militants des extrêmes ont été placés sous vigilance policière en ce dimanche soir électoral à Lyon. Mais ce lundi, la préfecture refuse de communiquer sur d'éventuels débordements.
Il est près de 23 heures ce dimanche soir à Lyon quand une vingtaine d'individus, dont certains gantés, quittent La Traboule, le local des Identitaires situé montée du Change, dans le Vieux-Lyon. Le groupe gagne les bords de Saône suivi de près par plusieurs véhicules de police. Des forces de l'ordre visiblement sur leurs gardes alors que l'extrême gauche avait appelé à "prendre la rue" via le site Rebellyon. S'engage alors un jeu du chat et de la souris, certains identitaires descendant sur le bas-port de Saint-Paul.
Sur les hauteurs du 5e arrondissement, devant le Pavillon noir, nom du local du Gud, aussi, la police veille. Un fourgon a été dépêché pour "surveiller la sécurité en cas d'attaque de l'extrême gauche", confie un des agents sur place. Ce lundi, la préfecture assure ne pas être au courant d'une telle surveillance. Et refusait de communiquer sur d'éventuels débordements au cours de la soirée. "Je ne peux pas vous donner de précisions sur les différentes interventions", expliquait le commandant en charge de la communication de la DDSP du Rhône.
De l'autre côté de la presqu'île, place Guichard, ce ne sont pas moins d’une vingtaine de policiers et cinq fourgons qui ont été déployés dans la soirée pour surveiller le rassemblement organisé par Nuit Debout. D’après les membres du collectif présents, des CRS seraient restés pendant un temps aux côtés des policiers, avant de partir. Selon le la préfecture, la présence des forces de l’ordre fait partie d’un dispositif de "sécurisation des lieux".
"En pleine élection, c’est normal qu’il puisse y avoir des effectifs en renforts pour intervenir en cas de besoin", explique l’officier de communication de la DDSP. Quant aux autres lieux sécurisés, il affirme ne pouvoir "donner plus d’éléments là-dessus" pour des raisons de sécurités. "Si on doit mettre des gens sous surveillances en raison d’un trouble à l’ordre public éventuelle, on le mettra en place, mais on ne va pas dire exactement comment on va faire."
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