Soutien de Benoît Hamon, Jules Joassard voit en la victoire de son candidat au premier tour de la primaire “la défaite de la dérive libérale de la social-démocratie”. Présent ce dimanche à la fédération PS du Rhône, le secrétaire de la section socialiste du pays d’Ozon soutient une ligne fortement marquée à gauche.
"Il propose une voie de gauche." Donné en tête au premier tour de la primaire par les résultats partiels, Benoît Hamon a en plus enregistré le soutien d'Arnaud Montebourg dans la foulée de l'annonce des résultats. Un statut qui devrait lui permettre de tenir une ligne bien à gauche face à Manuel Valls. C'est en tout cas sa force, selon son soutien lyonnais, Jules Joassard.
"J'ai toujours pensé que Benoît Hamon pourrait être en tête, glisse-t-il. On a mené une vraie campagne et on a senti qu'il se passait quelque chose depuis deux semaines. Il est devenu crédible et les gens ont vu l'abîme qui leur était promis."
Face à un gouvernement accusé d'avoir oublié les valeurs de gauche sur lesquelles François Hollande avait été élu, Benoît Hamon veut incarner un "renouveau". Et "donner envie de croire à nouveau en la gauche" pour "en finir avec les vielles recettes qui ne marchent plus".
“Dégonfler les deux baudruches qui nous entourent”
C'est aussi le sens du discours de Jules Joassard. La victoire de son candidat ce dimanche, "ce n'est pas la défaite de la social-démocratie mais celle de la dérive libérale de la social-démocratie", selon lui. Et Benoît Hamon représente celui qui "n'a pas accepté cette dérive présentée comme inéluctable".
"Ceux qui disent que le revenu universel n'est pas possible sont les mêmes qui disaient que les 35 heures n'étaient pas possibles", attaque le secrétaire de la section socialiste du pays d'Ozon. "On peut créer des richesses en redistribuant les richesses", assure-t-il. "Il faut se demander combien ont coûté les emplois du CICE, interroge-t-il, c'est 250 000 euros par emploi." Des propositions ancrées à gauche donc et assumées. "Une ligne assumée à gauche peut être efficace", glisse Jules Joassard.
Reste désormais à "travailler à rassembler la gauche, à dégonfler les deux baudruches qui nous entourent". Et à consolider ses arguments face au challenger Valls, qui ne manquera pas d'attaquer Hamon sur des propositions qu'il juge "irréalisables et infinançables".
Les 'baudruches' sont des candidats auto-proclamés, même pas capable de se soumettre à une primaire bienvenue pour la Démocratie.