Gérard Collomb aurait envisagé de présenter dimanche dernier à Solférino, au soir du deuxième tour des régionales, sa candidature aux primaires du PS pour la présidentielle 2012. C'est en tout cas ce que révèle Libération ce matin. "Gérard Collomb se sent pousser des ailes" titre notre confrère pour qui la volonté du maire de Lyon de représenter les "barons locaux qui se sentent méprisés par Paris", se heurte à un fort scepticisme au sein même de son entourage et a provoqué le départ de son directeur de cabinet, Jean-François Lanneluc. Ce dernier exprimait aussi une certaine "lassitude devant "l'évolution de la gouvernance". Litote pour évoquer les "dérives autocratiques" d'un élu qui ne tolère plus la contradiction."
Depuis quelques semaines, le maire de Lyon multiplie les prises de positions nationales. Comme il l'a récemment expliqué au Nouvel Observateur, il souhaite surtout éviter Martine Aubry et tanne Dominique Strauss-Kahn de se présenter : "Je ne veux pas attendre ! Je n'ai pas envie que perdure cette situation où rien ne bouge, où chacun s'observe en attendant de voir à qui le PS se donnera, lorsque Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn auront fini par se mettre d'accord. La candidature de l'une ne me semble pas correspondre aux défis posés à la France. Celle de l'autre me convainc. Mais à force d'attendre DSK, il ne faudrait pas que les réformistes du PS se retrouvent, in fine, face au menu unique de la première secrétaire." À défaut, il pourrait y aller lui-même, estimant que "dans d'autres pays que la France", les grands élus locaux comme lui "auraient naturellement vocation à gouverner."
Collomb a même ouvertement envisagé de se présenter au primaires à plusieurs reprises, comme récemment dans un entretien au Nouvel Économiste, à qui il déclarait : "Je crois, moi, à une certaine forme de société, qui combine la justice sociale et l’efficacité économique, et je veux porter le débat au niveau national. Je ne me contenterai pas de rester maire dans mon coin. C’est mon ambition pour les prochaines années. S’il faut, pour cela, être candidat aux primaires au sein du Parti, je le serai." Le maire de Lyon a en tout cas déjà un fervent "supporter" : Georges Frêche.
Il croit en une justice sociale ? mdr...Mais laquelle ?! Celle qu'il applique à la ville de Lyon ?Par exemple, autoriser la mise à la porte, lorsque l'on consulte le médecin du travail et ne rien faire contre les personnes violentes !Du grand guignol à la lyonnaise !