Primaires : Copé ne veut pas de militants UMP infiltrés

Mercredi 21 septembre, la fédération de l’UMP du Rhône accueillait Jean-François Copé pour un meeting à Caluire. Alors que Nadine Morano et Nora Berra avaient fait le déplacement, l’humeur était à la campagne et aux petites phrases mordantes. Revue de piques.

Salle des fêtes de Caluire, mercredi 21 septembre, 19h30. Les jeunes pops et les membres du syndicat Uni donnent des t-shirts et agitent les drapeaux bleus et blancs. Sur l’écran, un diaporama, avec images et musiques poignantes, voix off de François Fillon ou Jean-François Copé, ne passionne pas, il faut s’occuper. Un couple de personnes âgées se focalisent sur une boîte de chouquettes laissées à l’abandon, d’autres tentent de dérober les sièges réservés à la presse. Un militant, porte une coiffe à l’alsacienne en carton, le visage du président de la République en plus. La salle est pleine, l’ambiance est là, le meeting peut commencer.

20h15. Les ténors de la branche locale de l’UMP prennent place sur l’estrade : Dominique Perben, Georges Fenech ou Michel Havard, aux côtés du secrétaire général, Jean-François Copé, et de la secrétaire d’Etat à la santé, Nora Berra. Philippe Cochet, le président de la fédération UMP du Rhône, introduit alors "la première des militantes", Nadine Morano. En forme et en veste de cuir, la ministre aborde l’intervention de DSK sur TF1 : "Il y avait Dr Strauss et Mr Kahn". Et interpelle le public : "Mesdames, on a échappé à un couvre-feu à 18h30 !".

20h30. Nora Berra rentre en piste, et après quelques minutes, lâche un lapsus : "Le temps n’est pas figé à Frédéric Mitterrand… Euh pardon, François Mitterrand !". Rires dans la salle, acquise.

20h45. Vient le tour de Jean-François Copé, applaudi triomphalement. Le secrétaire général de l’UMP commence à louer le rôle des élus locaux : "C’est dans les circonscriptions que le combat doit se mener". Et ajoute sur l’échéance des municipales : "Il ne se passera rien en 2014 si on n’a pas montré une mobilisation en 2012". L’actualité n’échappe pas Jean-François Copé, qui revient sur la crise, apportant sa solution : "Nous devons avoir une gouvernance européenne". Tout en ironisant sur le débat autour du salaire des ministres : "1 000 euros de moins sur notre salaire, ça va régler la dette de 1 600 milliards ! Ça leur fera du bien à ces méchants ministres !"

Tous les thèmes sont abordés. Les classiques pour l’UMP comme la lutte contre la délinquance, "l’extrême fermeté sur la laïcité", et bien sûr, les éternelles critiques à l’opposition, faciles en ces temps d’exposition médiatique dû à la primaire socialiste. "Je ne recommande à personne ici d’aller brouiller les cartes en allant voter à la primaire du PS. Et d’ailleurs, on ne sait que choisir", raille le secrétaire général de l’UMP. Car si Nicolas Sarkozy n’est pas officiellement candidat pour 2012, la campagne, autour du parti majoritaire et de ses fédérations, est, depuis la rentrée, définitivement lancée.

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