En quittant le ministère de l’Intérieur, Gérard Collomb avait prononcé une phrase souvent reprise depuis : “Aujourd’hui on vit côte à côte... Je crains que demain on vive face à face”. Pour Lyon Capitale, l’ancien maire de Lyon est revenu sur la genèse de cette sortie très médiatique.
“Cette phrase est apparue nouvelle ce jour-là alors qu’elle ne l’était pas”, s’amuse encore Gérard Collomb. L’ancien ministre de l’Intérieur confie l’avoir écrit pour la première fois quelques mois plus tôt : “J’ai pu participer sur quelques points à la rédaction du livre Révolution, d’Emmanuel Macron. Personne ne l’a remarqué à l’époque, mais la phrase que j’ai prononcée à la sortie du ministère, je l’avais introduite dans le chapitre de Révolution qui traite des déséquilibres français”.
Tout à la fois
Ces propos ont depuis été utilisés dans la classe politique pour décrire le mouvement des gilets jaunes, le séparatisme ou l’insécurité. Gérard Collomb englobe derrière cette expression “à la fois les fractures entre les métropoles françaises et la France périphérique, mais aussi le sentiment d’abandon du monde rural. J’avais également traité des ruptures présentes dans nos villes entre les quartiers dynamiques et ceux qui se paupérisent et se ghettoïsent. Ces fractures françaises sont hélas toujours d’actualité et on peut même penser qu’elles continuent à s’accroître”.
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Gégé en pleurait lors de sa nomination à l'Intérieur. On connait la suite et son hubris annoncé !