Quand la belle-fille de Queyranne travaillait à Erai

Comme le révèle Lyon Capitale dans son édition de novembre, en kiosques depuis ce vendredi matin, la belle-fille de Jean-Jack Queyranne, Coline Siméan, faisait partie des salariés d’Erai, structure parapublique largement financée par la région Rhône-Alpes. C’est un caillou dans la chaussure du président du conseil régional, qui brigue un troisième mandat, attaqué sur sa gauche et par la droite sur la gestion de cet organisme.

Pour Jean-Jack Queyranne, Erai devient une bombe à fragmentation. Après le terrain politique, c’est désormais sur le plan personnel que le président PS du conseil régional, qui brigue un troisième mandat, se retrouve mis en cause.

La structure parapublique Erai, souvent présentée comme le bras armé de la politique économique de la région à l’international, a été liquidée après que les écologistes et l’opposition ont voté contre son financement en dénonçant une gabegie financière.

Laurent Wauquiez s’est emparé de ce satellite de la région pour dénoncer le laxisme de Jean-Jack Queyranne. Il a aussi ouvert une autre brèche en déclarant que, s’il était élu en décembre, “aucun membre de la famille d’un élu ne sera[it] embauché à la région ou dans une structure qui en dépend".

Embauchée à la fin de ses études

Le candidat de la droite et du centre n’a pas voulu aller plus loin dans ses propos. Mais sans doute visait-il Coline Siméan, fille de l’épouse de Jean-Jack Queyranne, qui a été embauchée par Erai à Shanghai.

La jeune femme apparaît dans cette structure largement financée par la région (60 % de son budget) avant l’Exposition universelle de Shanghai en 2010. Elle est alors chargée de projet communication. Elle travaillera ensuite pour GL Events sur le pavillon Rhône-Alpes, puis est embauchée par Erai Chine comme chargée de communication, avant d’être nommée directrice de communication à la fin de ses études.

“Elle avait les compétences”

Coline Siméan est titulaire d’un master en marketing et management de l’École supérieure de commerce et de management de Tours. “Elle a été embauchée parce qu’elle avait les compétences. Ses études sont cohérentes avec le poste qu’elle a occupé. Elle parle chinois, ce qui n’est pas rien pour travailler à Erai Shanghai”, justifie Jérôme Safar, le directeur de campagne de Jean-Jack Queyranne. Sur son CV, Coline Siméan ne fait pourtant état que de “notions de chinois”.

La belle-fille du président du conseil régional ne fait pas partie des personnels d’Erai Shanghai qui ont été repris par une structure privée à la dissolution d’Erai. “Elle travaille actuellement sur la campagne de Jean-Jack Queyranne comme bénévole. Je peux vous assurer qu’elle est compétente”, poursuit Jérôme Safar.

Pour Jean-Charles Kohlhaas, conseiller régional EELV et principal acteur de la chute de ce satellite, “Erai était une usine à gaz pour embaucher des gens qui ne méritaient pas de l’être. Ce type de structure donne toujours l’occasion de faire des choses peu claires et pas transparentes”.

Lyon Capitale-le mensuel de novembre est en kiosques depuis ce vendredi matin. Sommaire complet : cliquez ici.

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