Fort de son avantage comparatif et du dernier sondage Opinion Way-Fiducial sur les régionales qui le donne gagnant, Jean-Jack Queyranne, président sortant de la région, présentait ce lundi son bilan à la presse, à quatre mois des élections.
A quatre mois des élections régionales qui auront lieu les 14 et 30 mars prochain, Jean-Jack Queyranne, président de région est apparu bien seul, lundi, face à la presse. Il a présenté son bilan 2004-2010 à la presse, également disponible sur Internet.
Elu avec 46,5 % des voix il y a six ans, le socialiste Jean Jack Queyranne souhaite en effet remettre le couvert pour six ans. Il dirige actuellement la région à la tête d'une majorité plurielle. Lundi, il l'a d'ailleurs reconnu, « ce bilan est un bilan commun, qui n'appartient pas à tel ou tel parti et je souhaite maintenant que chacun se l'approprie », le moment venu.
Poor lonesome cowboy
Car en effet Jean Jack Queyranne, forcé aujourd'hui de faire cavalier seul, espère toujours réunir autour de son nom au premier tour des régionales le 14 mars prochain, comme il l'avait fait en 2004. Dès le 19 octobre, date de lancement de sa campagne pour les régionales, il a d'ailleurs lancé un appel du pied manifeste aux Verts, aux radicaux et aux communistes, ses alliés actuels, pour qu'ils le rejoignent au sein d'une alliance « arc-en-ciel » autour de son nom, sans succès pour l'instant.
Lundi, fort des résultats d'un sondage Opinion Way-Fiducial réalisé pour Le Figaro et LCI, qui le donne gagnant au second tour le 30 mars prochain, Jean-Jack Queyranne a indiqué que ses listes pour le premier tour des régionales, composées à 70% de socialistes, resteraient ouvertes " jusqu'au dernier moment " à ses alliés, c'est-à-dire jusqu'au 15 février, date définitive du dépôt des listes pour le premier tour des régionales. Mais communistes et verts ont déjà décliné.
Jean-Jack Queyranne, conforté par le sondage, a néanmoins enfoncé le clou. " Il y a quelque chose d'inexplicable, a-t-il dit, et une forme d'inconscience à partir seul au premier tour ". " Si nous réalisons une grande alliance, nous sommes en capacité de l'emporter dès le premier tour. Pourquoi voulez vous que je m'enferme dans une liste socialiste? ".
Un bilan de 70 pages
Quant à son bilan, lundi, le président socialiste a présenté à la presse un épais document de soixante-dix pages, téléchargeable sur Internet. Le pavé fait le point sur les quinze mesures phares réalisées durant son mandat 2004-2010. Celles ci font référence aux compétences régionales " élargies ", n'a pas manqué de rappeler le président socialiste, et sont toutes en rapport avec ses promesses de campagne de 2004, "tenues", a-t-il martelé.
Idées de campagne
Quant à ses idées pour le prochain mandat, à défaut de les puiser chez ses partenaires de la gauche plurielle, cette fois, le candidat Queyranne a expliqué être allé les chercher directement chez les Rhônalpins. Il a tenu depuis le 5 novembre, sept réunions publiques dans tous les départements de la région auxquelles ont participé "plus de 2000 personnes", a-t-il indiqué lundi. Le président dit avoir écouté les propositions des électeurs et il a promis d'en sélectionner une partie et de les compiler "dans l'architecture" de son projet pour la région.
Du côté de partis politiques, Jean-Jack Queyranne avoue ne pas avoir revu Philippe Meirieu, tête de liste des Verts en Rhône-Alpes, depuis que ce dernier est venu lui annoncer sa candidature à la candidature début novembre, notamment. Il n'a pas fait état d'échange d'idées avec d'autres partis que les communistes avec qui il a eu deux réunions et le Modem avec qui il y a eu une rencontre au niveau de la région. Jean-Jack Queyranne n'en prépare pas moins son projet pour le prochain mandat qu'il présentera à la presse fin janvier.
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