Trottinette © Tim Douet

Redevance : un porte-menu plus cher qu’une trottinette à Lyon

Ce lundi, la ville de Lyon a adopté la mise en place d’une redevance que devront payer les loueurs de vélos, trottinettes ou scooters pour avoir le droit d’occuper l’espace public. Une taxe dont le montant a été contesté, notamment vis-à-vis d’autres redevances déjà perçues.

L’opportunité de demander une redevance d'occupation de l'espace public aux plateformes de location de trottinettes en libre-service n'a pas suscité d'opposition, ce lundi, au conseil municipal. Majorité et opposition se sont accordées sur la nécessité de percevoir une telle taxe. Plusieurs groupes ont tout de même contesté la mise en place de cette mesure.

Pour chaque vélo, les sociétés devront verser 24 euros, 30 euros par trottinette, 80 euros par scooter électrique et/ou 100 euros par scooter essence. Des montants jugés trop faibles par l'élu centriste Denis Broliquier. “Il était anormal que ces équipements ne soient pas redevables financièrement. Mais l’on s'interroge sur le calcul des montants de cette redevance, qui sont inférieurs à ceux de la ville de Paris et incohérents avec d’autres tarifs. Par exemple, un porte-menu est facturé 62 euros aux restaurateurs quand bien même la gêne qu’il occasionne est bien inférieure à celle d’une trottinette”, a déclaré le maire du 2e arrondissement.

S’il a salué la décision de Gérard Collomb d'interdire la circulation des trottinettes électriques sur les trottoirs, Denis Broliquier a questionné la municipalité sur les conditions d’application de cette mesure. “Qui va faire respecter cette interdiction ? Les agents de police municipale ? Ils sont déjà très sollicités au quotidien. Pourquoi ne pas réinstaller une unité du cadre de vie ? Cette UCB pourrait être en charge des amendes de 1re classe”, a-t-il suggéré.

“Miracle électoral”

Jean-Jacques David s'est étonné pour sa part que “ce qui était impossible hier faute de dispositions légales sur lesquelles s'appuyer pour prendre telle ou telle décision l'est aujourd'hui”. L'élu LR du 6e arrondissement parle notamment de la redevance et de l'interdiction sur les trottoirs, que la ville de Lyon a mis du temps à mettre en place. “Un miracle électoral”, pense-t-il.

De leur côté, les élus écologistes ont demandé à la municipalité d'affecter le produit de cette redevance aux places de stationnement des trottinettes et vélos. Françoise Chevallier demande ainsi la création d'au moins 500 arceaux pour les vélos. La ville de Lyon a assuré qu'un travail allait être mis en place avec la métropole à partir de septembre pour transformer des places de parking en places de stationnement pour trottinettes. Un calendrier trop long, estime Mme Chevallier, qui “attend que ces espaces soient installés plus urgemment”. La délibération a été adoptée.

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