Lundi, les députés d’opposition sont passés tout près de renverser le gouvernement après l’adoption de la réforme des retraites. Dans le Rhône et à Lyon, quatre députés ont voté une motion de censure contre le gouvernement d'Elisabeth Borne.
Le 21 mars 2023 n’est pas passé loin de rentrer dans les livres d’histoire de la Ve République. Lundi en fin d’après-midi, il s’en est fallu de peu pour que les groupes d’opposition renversent le gouvernement d’Élisabeth Borne après l’utilisation par la Première ministre de l’article 49.3 pour adopter la réforme des retraites jeudi dernier.
Il n’aura manqué que 9 voix sur les 287 requises aux oppositions pour faire passer la motion de censure construite par le groupe Liberté, indépendants, outre-mer et territoire (LIOT) et la gauche, dans l’espoir de mettre à terre le gouvernement et la réforme des retraites. Contrairement à la motion de censure déposée par l’extrême droite, qui n’a reçu que 94 suffrages, dont ceux de trois députés LR, d’un député NUPES et de deux élus non apparentés, la motion de LIOT a enregistré 287 voix.
Pas d'écart dans la majorité locale
Cette motion de censure transpartisane a ainsi réuni les votes de 149 députés de la Nupes, de 88 du RN, 18 de LIOT, 19 de LR et quatre de non-inscrit. Dans le Rhône, les 14 députés du département et de la Métropole de Lyon ont très largement rejeté cette initiative.
Sans surprise, les cinq députés Renaissance locaux — Anne Brugnera (4e), Thomas Rudigoz (1re), Thomas Gassilloud (10e), Sarah Tanzili (13e) et Jean-Luc Fugit (11e) — non pas participé au vote. Du côté des trois élus LR, la prise de position a été la même, conformément aux directives fixées par le président du parti Éric Ciotti. Alexandre Vincendet (7e), Alexandre Portier (9e) et Nathalie Serre (8e) n’ont donc pas pris part au vote. Idem pour les deux députés Modem Cyrille Isaac-Sibille (12e), Blandine Brocard (5e).
Au total, quatre vote sur 14 ont donc été enregistrés en faveur de la motion de censure déposée par le groupe LIOT. Il s’agit de ceux des députés EELV — Hubert Julien-Laferrière (2e) et Marie-Charlotte Garin (3e) — et LFI — Gabriel Amard (6e) et Idir Boumertit (14e).
****les cinq députés Renaissance locaux — Anne Brugnera (4e), Thomas Rudigoz (1re), Thomas Gassilloud (10e), Sarah Tanzili (13e) et Jean-Luc Fugit (11e) — non pas participé au vote****.
****Manque de courage de celles et ceux qui n’ont pas eu le cran de s’opposer à un seul homme.***