"La compétitivité de notre économie doit être la mère de toutes les batailles", écrivent dix parlementaires socialistes dont Gérard Collomb dans le Nouvel Observateur. Mais sur les réformes à accomplir, ils ne pipent mot...
Dix parlementaires signent un manifeste "Osons le réformisme" dans le Nouvel Observateur, parmi lesquels Jean-Marie Le Guen et Patrick Bloche, députés de Paris et Gérard Collomb. Sur le constat, ils s'appuient sur le rapport Gallois et déplorent "une industrie en voie d'extinction, une compétitivité dégradée, des entreprises avec des marges trop faibles pour innover". "La gauche a sans doute sous-estimé la gravité de la situation", jugent ces socialistes.
Le bilan de l'action de François Hollande est mise en avant : CICE (crédit d'impôt), accord flexisécurité et réforme des retraites qui "pérennise notre système par rapartition". "Rien ne serait pire que de s'arrêter au milieu du gué", écrivent-ils. Au passage, ils évoquent la menace FN, glissant qu'elle n'est peut-être pas perçue comme telle par certains socialistes : "nous aurions tort, à droite comme à gauche, de penser que l'on peut jouer avec elle ou, pire, espérer en tirer profit".
On s'attend à trouver une feuille de route des actions à mener, deux ou trois réformes phares qu'il faudrait engager au plus vite. Que nenni ! "La compétitivité de notre économie doit être la mère de toutes les batailles (...) personne ne paiera pour nous, personne ne nous protégera", peut-on lire. Reste un slogan - "osons le réformisme" - sans que l'audace soit manifeste.
Le CICE qui va bénéficier aux banques, assurances, grandes surfaces , cliniques privées ... sera un échec équivalent à la baisse de la TVA sur la restauration . Un vrai gâchis ! Les PMI et PME soumises à la concurrence n'auront droit qu'aux miettes.Complément de dividende pour le CAC40!...