Le président du conseil régional Rhône-Alpes compare les prochaines élections régionales de décembre 2015 à la bataille de la Marne pour le PS de Rhône-Alpes.
D'après un récent sondage commandé par la Droite sociale, Jean-Jack Queyranne est donné perdant des prochaines élections régionales en Rhône-Alpes-Auvergne, qui verraient la victoire d'une liste UMP emmenée par Laurent Wauquiez ou Michel Barnier.
Mais l'actuel président du conseil régional ne semble pas s'en émouvoir : "On est encore loin, mais que dit ce sondage ? Simplement que la droite a une longueur d'avance. Ça paraît évident quand on regarde les scores nationaux. Moi, ça ne m'étonne pas avec un Front national qui est aussi menaçant."
Pour Jean-Jack Queyranne, invité ce lundi matin de l'Autre direct, cela signifie avant tout qu'il faudra éviter la multiplication des listes de gauche au premier tour : "Pour la gauche, ça veut dire qu'il faut être capable de se regrouper. Pourquoi partir dispersés au premier tour ? Le risque, c'est évidemment la perte de voix au second tour. Il reste plus d'un an, l'occasion de se rassembler."
“Beaucoup de paramètres sont bloqués”
Jean-Jack Queyranne reconnaît toutefois que le destin du PS au conseil régional est lié à celui de François Hollande. Si la courbe du chômage ne s'inverse pas, que les déficits publics ne se réduisent pas, cela risquerait d'être compliqué pour lui. "C'est vrai qu'on est fortement indexés à la situation du Gouvernement. Mais on parle beaucoup de la guerre de 1914. Les lignes françaises étaient enfoncées et il y a eu la bataille de la Marne. Eh bien, l'élection régionale, ce sera un peu notre bataille de la Marne", résume-t-il.
Mais une amélioration de la situation nationale est-elle possible d'ici à décembre 2015 ? Jean-Jack Queyranne ne semble pas vraiment miser dessus. "Il y a aujourd'hui beaucoup de paramètres qui sont bloqués : l'investissement des entreprises, la consommation des ménages et surtout un incroyable scepticisme."