L’éventuelle entrée au Gouvernement de Jean-Michel Baylet pourrait pousser le Lyonnais Thierry Braillard vers la porte de sortie.
Baylet ou Braillard ? Braillard ou Baylet ? Visiblement, il n’y aura pas de place pour deux membres masculins du PRG au sein du gouvernement Valls II. Or, Jean-Michel Baylet fait partie des pressentis pour entrer dans la nouvelle composition de l’exécutif. Ce mardi, le Premier ministre, Manuel Valls, le recevait d’ailleurs pour la deuxième fois en deux jours.
En avril dernier, lors du précédent remaniement, le patron des radicaux avait bataillé pour faire entrer un nouveau représentant de son parti, lui-même ne pouvant alors y prétendre, faute à une mise en examen dans une affaire de frais de bouche. Thierry Braillard avait alors joué des coudes pour être ce nouveau promu estampillé PRG dans l’exécutif, avec succès.
Baylet blanchi
Mais le député du Rhône aura peut-être simplement servi à coincer la porte du Gouvernement en attendant que Baylet puisse y rentrer. Et c’est désormais possible, puisque le président des radicaux a bénéficié, en juin dernier, d’un non-lieu dans l’affaire qui le visait. Outre cette accusation, Jean-Michel Baylet avait déjà bénéficié d’un non-lieu eu août 2011 dans une affaire portant sur l’utilisation d’une voiture avec chauffeur du conseil général et d’une relaxe en janvier 2014 dans un dossier de favoritisme, pour lequel il avait été mis en examen en 2009.
Il y a quelques semaines, Jean-Michel Baylet avait toutefois menacé que les trois ministres de son parti se retirent du Gouvernement, suite à un désaccord sur la réforme territoriale. L’entrée du président du PRG dans l’exécutif sera dépendante d’un accord entre lui et le président de la République. Un accord "qu’ils trouveront certainement", selon Gérard Collomb.