Gérard Collomb en visite officielle à Lyon, en septembre 2017 © Tim Douet
Gérard Collomb en visite officielle à Lyon, en septembre 2017 © Tim Douet

Remaniement : Gérard Collomb rempile à l’Intérieur

Le remaniement ministériel est tombé et il n'a pas pris la forme d'un couperet pour Gérard Collomb. Pour le moment du moins. Si son bail au ministère de l'Intérieur a été prolongé, il dissimule de plus en plus mal ses envies de retour à Lyon.

Si le retour de Gérard Collomb à Lyon ne fait plus guère de mystère, la date de son départ du ministère de l'Intérieur agite la classe politique lyonnaise. Elle marquera le réel commencement de la campagne des élections municipales et métropolitaines de 2020. Le top départ ne sera pas donné ce 4 septembre 2018. Pour solder l'épisode du départ de Nicolas Hulot du ministère de l'Écologie, Emmanuel Macron a choisi de ne procéder qu'à un remaniement poste pour poste. Gérard Collomb, dont le nom avait été associé à quelques rumeurs de départ dans l'hypothèse d'un grand chambardement, reste donc ministre de l'Intérieur. L'affaire Benalla et le trou d'air traversé par le gouvernement d'Édouard Philippe n'auront pas porté préjudice à Gérard Collomb.

Après les européennes ?

En revanche à Lyon et plus particulièrement dans l'entourage proche du ministre de l'Intérieur, de nombreux élus pronostiquent un retour dans les mois à venir. "En 2014, il a pris l'engagement auprès des électeurs de consacrer son énergie à Lyon. Sa ville lui manque. À l'Intérieur, il a mené les réformes qui lui importaient le plus. Il ne lui reste plus qu'à mener la réforme constitutionnelle. Et puis le job est épuisant", explique-t-on dans l'entourage du numéro 2 du gouvernement.

Depuis cet été, le retour de Gérard Collomb à Lyon ne fait plus guère de mystères. L'intéressé le laisse d'ailleurs fuiter. "Il est impatient de revenir. Il commence à douter des succès de la Macronie. Il y a des choses qui ne lui plaisent pas. Mais comme il a mis Emmanuel Macron en piste, il ne peut pas se déjuger comme ça. Et surtout le président de la République ne veut pas le laisser partir", glisse un proche du locataire de la place Beauvau. La prochaine fenêtre de remaniement devrait s'ouvrir autour des élections européennes de mai 2019.

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