Le conseil régional d’Auvergne-Rhône-alpes a fait part de plusieurs manquements de la part de l'association Registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera) pour expliquer la suppression de la subvention de 100 000 euros. Une somme qui représente 40% du budget du registre et dont le manque pourrait signer la fin de ses recherches à très court terme.
Les groupes RCES et PRG ont déposé un amendement examiné ce vendredi pour rétablir la subvention du Remera, l'organisme qui a révélé le scandale sanitaire des enfants malformés dans l'Ain. De son côté, la région justifie ce retrait par divers manquements de la part de l'association. Dans une lettre adressée au Remera le 20 septembre dernier, le directeur des services du conseil régional a expliqué n'avoir jamais reçu “les pièces comptables nécessaires au mandatement de la subvention demandée obligeant la Région à déclarer caduque la subvention de 100 000€”. La subvention a été reconduite en 2016 et la somme versée en janvier 2018 après réception des documents justificatifs.
Dans cette lettre le DGS explique par ailleurs avoir refusé les subventions suivantes faute de justificatifs. “En l'absence de demande de subvention en 2018 et compte tenu du versement de près de 100 000€ en janvier de cette année, je doute que le besoin évoqué par l'association dans votre courrier soit caractérisé”, écrit-il. “Toutes les associations doivent justifier leurs dépenses. Sur le fond, on est convaincu de l'intérêt de ce que fait, le Remera, mais on ne donne pas de l'argent comme ça”, explique la région.
Une bataille qui pourrait aboutir à la fermeture du registre à très court terme. Les six employés de l'organisme associatif viennent de recevoir leur convocation pour leur entretien de licenciement par la direction des ressources humaines des HCL, prévu mardi 16 octobre. Les HCL ont expliqué à Lyon Capitale que “les six employés seront reclassés”. Des conséquences sociales, mais aussi de sécurité sanitaire. Le Remera étant le registre comptabilisant les malformations le plus important de France et le seul de la région. Il a notamment été à l'origine des premières identifications des effets de la Dépakine sur les nouveau-nées au début des années 80. Sa disparition serait donc celle de toute la recherche sur les malformations en Rhône-Alpes.