Aucun département limitrophe à la région Rhône-Alpes-Auvergne ne voudra la rejoindre en faisant jouer son droit d’option.
Alors que l'Assemblée nationale vient d'adopter une carte à 13 régions, les parlementaires ont également validé le principe d'un droit d'option qui ouvre la possibilité à un département de quitter sa région pour une autre, limitrophe. Il faut toutefois pour ce faire que la région quittée, comme celle rejointe, ainsi que le département donnent leur accord aux trois cinquièmes de leurs représentants.
En Rhône-Alpes, seul le devenir du Cantal est incertain. Restera-t-il ou ne restera-t-il pas ? Il y a quelques mois de cela, le président de ce département estimait que l'alliance Rhône-Alpes-Auvergne était “la pire solution” pour son territoire.
Le Jura dit non, les autres départements aussi
A contrario, trois départements avaient été pressentis pour rejoindre éventuellement la nouvelle région Rhône-Alpes-Auvergne : le Jura, la Saône-et-Loire et les Hautes-Alpes. Le Jura a même lancé une grande consultation. Et au final c'est non. Les Jurassiens préfèrent se tourner vers Dijon et la nouvelle grande région Bourgogne-Franche-Comté que vers Lyon. En Saône-et-Loire, idem. Le conseil général exclut la possibilité de se greffer à Rhône-Alpes-Auvergne pour ne pas être un département satellite. Restent les Hautes-Alpes. Mais, là encore, c'est non ! Le conseil général a confirmé à Lyon Capitale son intention de rester attaché à la région Paca.
De toute façon ces départements seront aussi limitrophes dans les autres régions qu'ils adoptent !
Encore une fois, aucune consultation populaire crédible n'a été conduite. Le Jura se base sur un 'vote' de seulement 6,000 personnes alors que les autres refus viennent des conseils généraux. J'appelle toujours pour consulter les Rhône-Alpins sur le rattachement de l'Auvergne. Je vote NON.