Rhône : sept maires Synergies–Avenir soutiennent Blandine Brocard

Sept maires membres du groupe Synergies–Avenir à la métropole de Lyon ont apporté leur soutien à Blandine Brocard, candidate En Marche dans la 5e circonscription du Rhône, face à Philippe Cochet.

Ils étaient quatorze maires et élus de la 5e circonscription à s'être rassemblés au club de la presse de Lyon ce mardi matin autour de Blandine Brocard, la candidate En Marche dans leur secteur. Des élus et maires étiquetés divers-droite, dont beaucoup ont déjà apporté leur soutien à Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle. Parmi eux, sept maires, dont Pierre Curtelin, maire de Saint-Romain-au-Mont-d’Or, Arthur Roche, maire de Genay, Virginie Poulain, maire de Fontaines-Saint-Martin, Jean-Paul Colin, maire d’Albigny-sur-Saône, Max Vincent, maire de Limonest, Patrick Véron, maire de Couzon-au-Mont-d’Or, Renaud George, maire de Saint-Germain-au-Mont-d’Or. Ils ont décidé d’apporter leur soutien pour donner une majorité à Emmanuel Macron et ont mis en avant le travail fait au quotidien par la candidate En Marche "au service des petites communes" à travers son métier de juriste pour l'Association des maires ruraux de France. Ces maires, élus pour certains depuis trois mandats dans leur commune, ont loué le renouveau incarné par Blandine Brocard. "Elle réunit le triptyque jeune, femme et société civile" s'est félicité le maire de Couzon-au-Mont-d'Or. Une posture assumée par la candidate qui veut porter "le bouleversement politique et la transition démocratique prônés par En Marche".

"Caluire n'est pas la capitale de la circonscription"

Un renouvellement qu'elle veut opposer "à la vieille politique" qu'incarnerait Philippe Cochet, "élu depuis trois mandats". "Nous voulons un député-député et pas un député-maire", a attaqué le maire de Genay. "Caluire n'est pas la capitale de la circonscription", a poursuivi Jean-Louis Schuk, ancien maire de Lissieu et candidat aux législatives 2017, lequel vient de se retirer au profit de Blandine Brocard. Parmi les élus présents, beaucoup critiquent le travail de député de Philippe Cochet dans la 5e circonscription. "Je suis ravi de le voir durant ses vœux à chaque Nouvel An, pour lequel je me déplace toujours, mais c'est la seule fois que je le croise dans l’année", a critiqué Renaud George, indiquant vouloir "mettre fin aux anciennes pratiques politiques portées par le maire de Caluire-et-Cuire". "Ce lundi soir, durant un événement organisé par la municipalité de Caluire-et-Cuire au Radiant Bellevue, nous tractions au niveau de l'arrêt de bus. Des policiers municipaux nous ont demandé de partir en indiquant que nous profitions de l'attractivité de l'événement à des fins politiques et que, par conséquent, si nous restions, le coût de l'événement serait répercuté sur nos frais de campagne. Nous sommes donc partis, mais à l'inverse, il faudra regarder si cet événement entrera dans les frais de campagne de Philippe Cochet", a expliqué Blandine Brocard en donnant un exemple de "ces anciennes pratiques".

Synergie & Avenir En Marche à la métropole ?

Tous les maires qui viennent de soutenir la candidate En Marche font partie du groupe Synergies–Avenir à la métropole de Lyon. "Il y a trente élus dans le groupe Synérgie. Dix ont soutenu Emmanuel Macron durant l’élection présidentielle, dix François Fillon et dix autres ne se sont pas prononcés. Parmi les sans-opinion, beaucoup soutiennent Emmanuel Macron, mais ne peuvent pas le dire publiquement par rapport à leurs conseils municipaux", expliquent Patrick Véron et Renaud George. À l'heure du départ de Gérard Collomb du Grand Lyon, leur groupe politique aura une importance principale dans le choix du futur président de la métropole, où le nouveau ministre de l’Intérieur n'a pas la majorité absolue. Le soutien de plusieurs maires du groupe à Emmanuel Macron et Blandine Brocard laisse présager pareil appui à la métropole. "Il n'y a pas d'accord avec Gérard Collomb", s'est défendu Renaud George. Celui-ci affirme déjà qu'il ne soutiendra pas Philippe Cochet. Il a fait preuve de plus de mansuétude à l'égard de François-Noël Buffet, "plus consensuel" à ses yeux, de Richard Brumm et de David Kimelfled, "un Buffet de gauche". "Ce sont des gens avec qui l'on peut discuter", a-t-il déclaré. Pour le moment, aucune décision collective n'a été prise par Synergies–Avenir. Des discussions auront lieu au sein du groupe. Leur choix sera déterminant dans la nomination du nouveau président de la métropole.

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