Le député du Rhône est toujours vent debout contre la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires et espère que le recours déposé par les élus LR devant le Conseil d'État va aboutir.
Dans un papier paru ce mardi dans le journal Le Progrès, Patrice Verchère, le député de la 8e circonscription du Rhône s'est montré toujours déterminé à faire annuler la baisse de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires. “Le gouvernement ayant décidé de passer par décret, il n'y a pas eu de débat politique. Nous n'avions d'autres choix que de déplacer le débat sur le terrain juridique”, a déclaré le député en référence à un recours déposé devant le Conseil d'État par les élus LR contre cette réforme. Selon lui il y a d'abord “un vice de procédure”. “Il s'agit d'un décret interministériel. Or il n'est signé ni par le ministre des Transports ni par celui du Budget”, précise Patrice Verchère dans les colonnes du quotidien.
Sur le fond, l'ancien maire de Cours-la-Ville estime surtout que ce “décret n'est pas motivé. Pour le justifier, le gouvernement avance une étude réalisée sur une période de deux ans, mais nous n'avons jamais eu connaissance des résultats”. L'élu de la 8e circonscription regrette aussi le manque de jugement du gouvernement qui a appliqué cette mesure sans discernement sur tout le territoire. “Pourquoi n'a-t-on pas laissé à chaque collectivité la charge de déterminer les lieux accidentogènes ? Certaines portions justifient le passage à 80 km/h, mais sur des secteurs ciblés, il serait plus approprié de descendre à 70. Inversement pourquoi baisser la limitation sur une grande ligne droite ?”, questionne Patrice Verchère. Un “abus de pouvoir”, pour ce dernier qui dénonce, non sans poujadisme, une réaction “parisienne prise par des fonctionnaires qui ne conduise même pas leur véhicule”. “On est plus sévère avec [les automobilistes] qu'avec les délinquants du quotidien”, a conclu le député du Rhône.