Le conseil départemental du Rhône a voté pour que Villefranche-sur-Saône devienne chef-lieu. Mais des obstacles de taille demeurent.
Depuis que la Métropole de Lyon est née, au 1er janvier dernier, le nouveau département du Rhône couvre un territoire de 228 communes sur 23 cantons, excluant le Grand Lyon. Mais quel pourrait être le chef-lieu de cette zone comptant 440 000 habitants ?
Ce serait Villefranche-sur-Saône, selon les conseillers départementaux qui ont voté à l'unanimité un avis favorable à cette désignation, vendredi 20 novembre, en séance publique. Mais attention : cet avis n'est pas le seul dans la balance, car l'État a son mot à dire, tout comme le Conseil d'État.
Un coût difficile à supporter
Outre ces contraintes juridiques, un obstacle de taille existe pour ce changement tant espéré par la cité caladoise : le coût d'un déménagement des services et du siège du département installés à Lyon. Dans un contexte de restrictions budgétaires, on voit mal la collectivité engager la construction d'un nouvel hôtel du département à Villefranche-sur-Saône.
C'est pourquoi le conseil départemental a tenu à préciser : "Étant mentionné qu’aucune règle ni aucun règlement n’impose au Conseil départemental d’avoir son siège dans le chef-lieu, et que les services départementaux ne seront donc pas déménagés. De même la fixation du chef-lieu du Département du Rhône ne saurait imposer au Conseil départemental de tenir ses séances dans la commune retenue."
Dès lors, la fixation d'un nouveau chef-lieu ne serait-elle que symbolique ? Pas uniquement. Le maintien à Villefranche-sur-Saône de sa chambre de commerce, de son tribunal, voire de sa sous-préfecture pourrait être facilité par un statut de chef-lieu, sans garantie toutefois.