Roms : pour Meunier il faut "renégocier la libre circulation en Europe"

ENTRETIEN - Le député UMP de la 13e circonscription du Rhône, Philippe Meunier, souhaite que les traités européens soient renégociés, pour l'expulsion des Roms sans ressources. Il dénonce les "gesticulations médiatiques du gouvernement socialiste" et appelle le chef de l'État à "prendre ses responsabilités". Le député de la droite populaire s'agace des "fermetures d'écoles à cause de la gale" et des "bobos de gauche la bouche en cœur qui défendent ces populations".

Lyon Capitale: Vous demandez une renégociation des traités européens pour expulser les Roms sans ressources. Or ces populations ont déjà l’obligation de quitter le territoire français au bout de 3 mois sans ressources. Que proposez-vous de plus ?

Philippe Meunier : Les Roumains qui quittent notre territoire le font volontairement. Nous leur donnons une certaine somme et ils partent. Heureusement nous avons mis en place un fichier qui permet à ces populations de ne pas revenir et toucher ces aides indéfiniment. Pourtant, comme ils sont citoyens européens, il n’y a aucun moyen légal pour les expulser. Je demande une renégociation des traités européens, comme l'ancien chef de l’État, Nicolas Sarkozy, l’avait proposé en 2012. Une renégociation de la libre circulation en Europe. Les expulsions faites par le gouvernement des bidonvilles sont nécessaires, mais ce n’est pas suffisant. Pour le moment les socialistes restent dans la gesticulation médiatique.

Pensez-vous que l’Europe sera prête à une telle renégociation ? Si ce n’est pas le cas, la France doit-elle sortir de l’Europe ?

Renégocier les traités, cela ne veut pas dire fermer nos frontières, mais nous devons expulser les ressortissants sans ressources. Il faut qu’ils réintègrent leur territoire d’origine. Il faut que le chef de l'État assume ses responsabilités et mette en place un moyen légal d’expulser ces populations. Nous ne pouvons pas continuer à voir se développer des bidonvilles sur notre territoire. En région lyonnaise, vous avez bien vu le nombre de squats dans les bois ou dans la périphérie. On ne peut pas continuer à voir des écoles, à Lyon, fermées pour cause de gale. Bien entendu les bobos de gauche, eux, ne mettent pas leurs enfants dans ces écoles, et arrivent la bouche en cœur en affirmant qu’il faut défendre ces populations.

Je pense que l’Europe peut très bien comprendre ce que nous demandons. Si ce n’est pas le cas, le chef de l’État devra prendre ses responsabilités. C'est-à-dire, ne pas oublier qu’il est le chef d’État de la France et qu’il doit dans ce cas-là ne pas appliquer certains articles des traités européens, comme Nicolas Sarkozy avait proposé de le faire en 2012. Nous sommes un État souverain, il ne faut pas l’oublier.

La France met en place des mesures transitoires, restreignant l’accès au marché du travail, ce qui empêche les populations Roms d’avoir accès au logement et de déclarer des ressources financières stables. Manuel Valls propose de revenir sur ces mesures, n’est-ce pas un moyen de briser le cercle vicieux ?

Je ne sais pas si le gouvernement socialiste se rend bien compte du nombre de chômeurs en France. Nous manquons aussi de logement. L’accès au marché du travail signifie régulariser ces populations, or elles n’ont pas à devenir régulières sur le territoire français. On ne va quand même pas leur offrir les emplois des Français, c’est de la folie. Je souhaite que les logements soient d’abord accordés aux Français et que notre pays protège ses ressortissants. Elle ne doit pas garder sous protection artificielle ces populations. La Roumanie et la Bulgarie doivent s’occuper de leur propre développement, elles sont souvent bien trop contentes de se débarrasser de ce problème à l’étranger. Ces pays ne peuvent pas continuer à abuser du système social français.

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